Alors que la France vient péniblement de voter le délit d’entrave numérique à l’IVG, le Texas nous prouve que nous ne sommes pas au bout de nos peines. Cet état américain réputé très conservateur a voté lundi une loi interdisant aux centres médicaux pratiquant des avortements de se défaire des foetus comme des autres reliquats […]
Alors que la France vient péniblement de voter le délit d’entrave numérique à l’IVG, le Texas nous prouve que nous ne sommes pas au bout de nos peines.
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Cet état américain réputé très conservateur a voté lundi une loi interdisant aux centres médicaux pratiquant des avortements de se défaire des foetus comme des autres reliquats médicaux, « habituellement placés dans des fosses sanitaires« , explique Nova Planet.
Dès le 19 décembre, les foetus avortés devront être enterrés ou incinérés comme lors de la mort d’un être humain. Si toutefois la loi n’oblige pas à effectuer une cérémonie, elle donne aux foetus un statut différent des autres résidus hospitaliers (Organes, graisses, tissus… issus notamment d’opérations). Et en les faisant passer par un rite funéraire, considère de fait le foetus avorté comme une personne décédée, et en filigrane, la mère qui avorte comme une meurtrière. Le texte précise que ce sont les structures médicales qui devront prendre en charges les coûts liés à l’enterrement ou la crémation des foetus, c’est-à-dire une augmentation du coût de l’avortement.
Un pas de plus dans l’horreur
Texas is requiring fetuses to be buried or cremated – and making clinics pay for it – to make abortion as difficult for women as possible. pic.twitter.com/3eFRfPZYJ9
— Splinter (@splinter_news) December 2, 2016
Un projet de loi sordide tout droit sorti de l’esprit retors de Greg Abbott, gouverneur du Texas, constitué discrètement jusqu’à sa publication le 1er juillet dernier. L’homme n’en est pas à son coup d’essai, en 2013, il avait tenté de faire passer une loi pour restreindre l’accès à l’avortement, qu’avait fait échouer la Cour Suprême.
D’après la Commission Santé porteuse du texte, celui ci « renforcerait la bonne santé et la sécurité du public« , faisant référence à l’avortement comme d’un péril pour les foules. Une idée souvent portée par les pro-vies, selon qui l’avortement est un meurtre et un danger pour la mère.
Pourtant, d’après les chiffres d’un organisme pro-choix américain, le vrai danger arrive lorsque l’avortement est interdit avec 5000 à 10 000 décès annuels provoqués par les avortements clandestins.
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