Le prochain Teknival aura lieu le 1er mai. Légal, il hérisse les amateurs de free parties.
Le 1er mai, ce n’est pas seulement le muguet et la Fête du travail, c’est aussi le Teknival. Cette année, c’est le village de La-Tour-du-Crieu, dans l’Ariège, qui accueillera les teufeurs du 30 avril au 2 mai sur un terrain militaire désaffecté comme il l’avait déjà fait en septembre 2007.
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On s’inscrira sur le forum de la manifestation pour en connaître la charte et la liste des sons participants. Mais faut-il se rendre à cette fête adoubée par les pouvoirs publics ? Et s’y comporter bien sagement ? Les débats font rage sur les forums Dirty Monkey ou Son2teuf.org.
Pour les plus aventuriers, l’alternative sera peut-être d’aller en Pologne au teknival European Resistance. Comme le rappelait en 1996 un article de The Face, les premiers teknivals furent initiés en France par Spiral Tribe. Ce sound system anglais se présentait comme un rassemblement autour de la musique sans distinction d’âge ou d’origine.
Fondé par Mark Harrison, un fan de house inspiré par les travellers new age, Spiral Tribe organisa sa première free party en Grande-Bretagne en octobre 1990 (quelques souvenirs de l’époque et du son). Le plus gros rassemblement eut lieu en 1992 à Castlemorton, où plusieurs membres furent arrêtés (The Observer retrace la fin du rêve).
La loi gâche la fête mais n’arrête pas les teufeurs
Face au durcissement de la loi britannique, Spiral Tribe essaima en France. Dès 1992, Ariel Wizman s’intéressait au phénomène et publiait un article dans Actuel et le premier teknival français eut lieu à Beauvais en juillet 1993 (lire ces souvenirs d’un teufeur). En marge des raves commerciales, les free parties se multiplièrent, comme le racontait L’Evénement du jeudi en 1999.
Mais en France aussi la loi allait gâcher la fête. Aujourd’hui, les teknivals sont très réglementés, notamment par l’amendement Mariani de mai 2002 qui encadre les soirées “donnant lieu à diffusion de musique amplifiée”. Et les cas de teknivals comme celui de L’Arche, qui, en 2002, défiait expressément la loi, se font plus rares.
Désormais, le ministère de l’Intérieur définit les moyens humains et matériels nécessaires à la sécurité, ce qui ne suffit pas toujours à éviter les accidents, comme il y a quelques semaines dans le Morbihan. Mais cet encadrement n’arrête pas les teufeurs pris par la transe, comme en témoigne le site Parties.are.free.fr, qui documente les teknivals et free parties des années 2000 via des reportages ou des flyers.
Photo : MaDag/Flickr
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