La directrice de la prévention interne à Oxfam vient de révéler de nouvelles accusations de viols ou tentatives de viols qui se seraient déroulés au Soudan du Sud.
Après Haïti et le Tchad, de nouvelles accusations de viols de la part d’employés d’Oxfam viennent alourdir le dossier. Il s’agit cette fois-ci de missions réalisées au Soudan du Sud et au Liberia. Mardi 13 février, la directrice de la prévention interne à Oxfam, Helen Evans, a révélé sur la chaîne britannique Channel 4 qu’une enquête interne à l’ONG anglaise avait été lancée. Dénonçant une « culture d’abus sexuels au sein de certains bureaux », elle a évoqué le cas de viols ou tentatives de viols au Soudan du Sud, ou bien encore d’agressions de mineurs bénévoles qui auraient eu lieu dans des magasins tenus par l’ONG au Royaume-Uni.
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Selon Helen Evans, quatre personnes ont été victimes de viols ou de tentatives de viols au Soudan du Sud. « Cela concerne des agissements de salariés sur d’autres salariés. Nous n’avons pas réalisé d’enquête sur les bénéficiaires de nos programmes d’aide. Mais j’étais extrêmement inquiète de ces résultats », a-t-elle indiqué. Et selon les informations de Channel 4, cinq cas de « comportements inappropriés » par des adultes envers des mineurs ont été relevés par l’ONG en 2012-2013, sept en 2014.
Une première démission
Dans le cadre d’une enquête interne, 120 personnes dans trois pays différents ont été interrogées entre 2013 et 2014. Et le constat est accablant : entre 11% et 14% des personnels déployés avaient, à cette époque, été victimes ou témoins d’agressions sexuelles.
Après avoir botté en touche, le directeur général d’Oxfam, Mark Goldring, a déclaré avoir pris la question « au sérieux ». « Nous avons répondu de différentes manières : par la vérification des faits, par la formation, par le développement d’une ligne d’assistance téléphonique », a-t-il indiqué. Lundi 12 février, la directrice générale adjointe de l’ONG, Penny Lawrence, a démissionné de ses fonctions suite aux révélations du Times concernant des employés ayant eu recours à de jeunes prostituées en 2010, à Haïti.
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