Emmanuel Macron a reçu vendredi soir à l’Élysée quinze élus d’une association des Yvelines afin de leur proposer des solutions « concrètes » pour répondre à la crise des « gilets jaunes » selon Le Parisien.
Vendredi 7 décembre 2018, à la veille de l’« acte IV », de la mobilisation des « gilets jaunes » à Paris, Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée quinze maires des Yvelines, membre de l’association « Génération terrain » (GT) afin de mieux comprendre la nature du mouvement. Le président, accompagné d’un seul collaborateur, a été attentif et à l’écoute des maires pendant les trois heures qu’ont duré la réunion, quitte, selon le maire de Poissy et cofondateur de GT, Karl Olive, auprès du Parisien, à prendre quelques « paires de baffes ».
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Un fond jugé légitime par les maires, mais…
Selon le goût du président, la rencontre a été marquée par des termes « cash ». Un participant, selon nos confrères du Parisien, lui a déclaré de but en blanc qu’« aujourd’hui, les gens veulent voir votre tête au bout d’une pique ! « , « vous êtes mal aimé, rejeté ». Le maire de Poissy a affirmé au Parisien avoir critiqué devant le président sa « méthode catastrophique ». Arnaud Péricard, maire de Saint-Germain-en-Lay, et également cofondateur de l’association GT, confiait après la réunion que « des choses ont été dites, parfois pas très agréables, car l’exaspération de bon nombre de Français à son endroit est vraiment très forte ».
Emmanuel Macron aurait, au cours de cette réunion, reconnu avoir fait quelques « conneries ». Selon lui, la réduction de l’APL et la limitation de vitesse à 80 km/h figurent au premier rang d’entre elles. Le président aurait néanmoins précisé : « vous n’imaginez pas comme je ne suis pas aidé… », alors que la réforme de la limitation de vitesse sur certaines routes de campagne a été proposée et menée par le Premier ministre, Édouard Philippe. Au cours de la rencontre, le président a annoncé aux maires qu’il s’adresserait à la nation ce lundi 10 décembre au soir, avant de reconnaître qu’il y avait « trop d’impôts, trop de taxes, trop de fiscalité dans ce pays! ».
Des élus « de bonne volonté » et surtout de droite
Karl Olive, à la suite de la dégradation de l’Arc de Triomphe le 1er décembre, avait écrit à Emmanuel Macron, lui proposant de rencontrer des « hommes et femmes de bonne volonté ». Deux jours plus tard, il recevait un appel du président donnant suite à son message. L’association GT se présente comme composée d’« élus de terrain, pragmatiques, responsables, modernes et humanistes ». Elle a été fondée en juillet 2017 et compte aujourd’hui 182 membres. Parmi les quinze maires présents à la réunion, l’un est élu sur une liste Les Républicains (LR), six sur une liste Divers droite (DVD), cinq appartiennent à une coalition Union des droites (UD), deux sont homologués comme Divers (DIV) et un est un opposant La République en marche (LREM), ancien LR.
À l’issu de la rencontre, l’association a publié un communiqué de presse faisant état du « recueil complet de contributions précises », remis au président de la République. Ils appellent publiquement le président à s’« appuyer sur celles et ceux en prise directe avec la réalité du terrain, en contact quotidien avec les ‘gilets jaunes’« . Le président de la République a pour sa part confirmé sa volonté d’« aller voir tous les maires de France ».
Communiqué de presse ➡️ Quinze Maires porteurs de messages de terrain reçus hier par le Président de la République @EmmanuelMacron : « justice, justesse, proximité et méthode » ! pic.twitter.com/fD1b0SQ3w8
— Génération Terrain (@GeneTerrain) December 8, 2018
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