C’est au Grand Palais que seront rendus accessibles à tous les plats de grands restaurants. Un rendez-vous de la cuisine pop.
Quel goût ça aurait, Paris ? Un goût de homard en sandwich, de kebab déstructuré et de pâté en croûte, de cuisine de palace et de repaires post-bistrot, si l’on en croit l’alléchante programmation du grand raout food qu’accueille le Grand Palais cette semaine.
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L’idée de Taste of Paris saison 4 est de faire se croiser une multitude de chef.fe.s de la capitale et des hordes de foodies – ceux qu’on appelait les gourmets avant ce nouveau siècle – qui dévorent à des prix accessibles des plats-emblèmes de restos en vue. Entrées, plats ou desserts s’y négocient entre sept et douze euros.
Soit un genre de foire à la surprise culinaire, qui dit beaucoup d’une époque en recomposition autour des notions de restaurant et de haute gastronomie, l’idée d’une cuisine pop ayant explosé sans effort les codes vieille France.
Mieux faire connaître les lieux de gastronomie, remplir les restaurants
Le chef du Ritz, Nicolas Sale, qui propose un dément dim sum de canard confit et bouillon de foie gras au vinaigre de cidre (huit euros, assiette en carton comprise), raconte son désir de cuisiner pour d’autres visages : “J’aime le défi de présenter à un grand nombre de personnes une expérience du luxe, autour de produits les mieux travaillés possible. Je mets la même passion dans ces plats que ceux que je sers au restaurant, seul le cadre change.”
Le but est évidemment de mieux faire connaître les lieux de gastronomie et de remplir les restaurants – le double étoilé Kei Kobayashi a connu un boost grâce à des gnocchis à la truffe à se damner. Mais c’est aussi l’idée d’une cuisine rattrapant son époque qui se joue dans une programmation mêlant des emblèmes de la nouvelle génération comme Gregory Marchand du Frenchie à des figures plus installées tels Anne-Sophie Pic, Alain Solivérès (Taillevent) ou Bruno Doucet, boss de la bistronomie à La Régalade.
Au total, vingt-et-un restaurants sont représentés pendant quatre jours, et le côté sucré fait sacrément envie, avec un casting all stars : Nina Métayer (Café Pouchkine), Gontran Cherrier, le télégénique Christophe Michalak ou encore Cédric Grolet du Meurice – présent seulement le 20 mai. Des masterclasses et ateliers enfants sont prévus.
On s’arrêtera aussi largement dans la section salée où Pierre Sang Boyer et Tomy Gousset devraient assurer le show, mais le plat qui fait vraiment envie, par sa limpidité régressive, est celui du Colombien Juan Arbelaez (Plantxa), l’un des chefs étrangers les plus doués arrivés en France dans la dernière décennie : coquillettes, truffe et jambon ! “C’est un classique du restaurant, simple mais efficace. Ces coquillettes convoquent l’enfance et réchauffent le cœur”, explique l’intéressé. La cuisine comme consolation ? On prend. Olivier Joyard
Taste of Paris Du 17 au 20 mai, Grand Palais (Paris VIIIe), réservations et renseignements paris.tastefestivals.com
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