Il est déjà mis en examen en France pour deux affaires similaires.
La justice suisse a ouvert une enquête pour viol contre Tariq Ramadan, a-t-on appris le 16 septembre. Cette enquête a été ouverte suite à la plainte déposée par Brigitte – la quatrième femme à accuser l’intellectuel musulman. Romain Jordan, l’avocat de la victime présumée, a réagi sur Franceinfo : “C’est évidemment une étape importante pour ma cliente, qui a déposé plainte il y a plusieurs mois”. Il précise : “Cette enquête arrive à la conclusion qu’il existe des soupçons suffisants pour justifier l’ouverture d’une instruction, en droit français c’est un peu l’équivalent d’une mise en examen, pour les faits qu’elle a dénoncés”.
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“Il existe des indices et des soupçons suffisants”
Il explique également que si l’autorité légale a décidé d’ouvrir cette enquête, “c’est qu’il existe des indices et des soupçons suffisants”. Les faits dont Brigitte accuse Tariq Ramadan sont, comme dans les autres cas, particulièrement graves, et remontent à il y a dix ans : “Les faits [que ma cliente] dénonce sont des faits constitutifs de viols, avec l’aggravante de la cruauté, de séquestration et de contrainte sexuelle, des faits qui se seraient passés il y a environ une dizaine d’années en octobre 2008 dans un hôtel à Genève”.
Comme pour les autres témoignages de victimes, Brigitte explique qu’elle a mis si longtemps à sortir du silence en raison des menaces et des intimidation du théologien : “Il y a longtemps eu l’emprise, les tentatives d’intimidation, qui ont malheureusement prospéré un long moment, il y a eu la peur et finalement cet éclair de lumière fin 2017, lorsque la parole s’est libérée et c’est grâce à cela qu’elle a trouvé la force de faire, elle aussi, le pas”.
“Son récit est clair, précis et concorde avec les autres”
Tariq Ramadan devrait être auditionné d’ici quelques temps en France, en présence de toutes les parties. “En tant qu’avocat de Brigitte, je ne peux que confirmer le fait que son récit est clair, précis et concorde avec les récits des autres parties plaignantes qui ont déjà déposé plainte”, certifie Romain Jordan.
Pour rappel, Tariq Ramadan a été mis en examen et incarcéré le 2 février pour “viol” et “viol sur personne vulnérable” après les plaintes d’Henda Ayari et d’une autre femme. Il est par ailleurs placé sous le statut de témoin assisté dans une troisième accusation, celle de Mounia Rabbouj, également pour viols.
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