Depuis 1989, Yang Chao-shun gère le trafic et l’aiguillage des trains de la station de fret Heren, dans l’est de Taïwan, la plus importante de l’île, pour la Taïwan Railways Administration (TRA, la compagnie de chemins de fer taïwanaise). En 24 ans de carrière, il n’a pas pris un seul jour de congé, selon un […]
Depuis 1989, Yang Chao-shun gère le trafic et l’aiguillage des trains de la station de fret Heren, dans l’est de Taïwan, la plus importante de l’île, pour la Taïwan Railways Administration (TRA, la compagnie de chemins de fer taïwanaise). En 24 ans de carrière, il n’a pas pris un seul jour de congé, selon un communiqué de l’entreprise, qui ne précise pas s’il avait des vacances pendant cette période (à Taïwan, certains fonctionnaires n’en prennent pas, et reçoivent pour cela un bonus économique). En récompense pour son abnégation, il a reçu la grade honorifique d’“employé modèle”, décerné conjointement à 19 de ses collègues, à l’occasion des 127 ans de la firme.
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« Je n’ai pas à me plaindre. Je vais travailler quand on me le demande », a-t-il déclaré, ajoutant qu’en guise de bénéfice, il n’avait pratiquement jamais eu à utiliser sa carte de Sécurité sociale. Selon le site de la chaîne d’information Focus Taiwan, Yang se serait rendu compte que la station souffrait d’une pénurie de main d’œuvre, et aurait tenté de compenser cela en ne demandant jamais de pause, et en remplaçant des collègues et même des hauts responsables quand ils avaient besoin de son aide. Selon le journal espagnol Publico, Yang « représente les conventions et les valeurs dominantes pour beaucoup d’employés taïwanais ».
Palm-face virtuel de La Boétie, auteur du Discours de la servitude volontaire, et ronronnement de satisfaction d’outre-tombe de Milton Friedman, apôtre du néolibéralisme.
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