Les créateurs de Snapchat sont parvenus à un accord avec leur ancien camarade de classe, qui revendiquait la paternité de la fameuse appli.
Alors que la planète tech avait les yeux rivés, hier, sur les nouveaux joujoux d’Apple présentés lors d’une keynote, les deux créateurs de l’appli de messagerie éphémère Snapchat mettaient un terme à une vieille querelle le plus discrètement possible.
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Il y a dix mois, Frank Reginald Brown IV décide de sortir de l’anonymat et de lancer une action en justice contre Evan Spiegel et Bobby Murphy, qu’il fréquentait au sein de la fraternité Kappa Sigma à l’université Stanford. Car Reginald Brown l’assure: il est à l’origine du modèle Snapchat, qu’il avait à l’époque baptisé Picaboo, et n’a jamais touché un centime depuis le lancement de l’appli. Or, Snapchat marche très très bien. L’appli vaut actuellement 10 milliards de dollars (soit environ 7,7 milliards d’euros). Spiegel et Murphy en détiennent chacun 15 %, ce qui équivaut actuellement à 1,5 milliard de dollars chacun.
Après dix mois de bataille, Spiegel, Murphy et Brown sont donc parvenus à un accord, dont les détails sont tenus secrets. « Je ne peux pas faire de commentaire à part vous renvoyer au communiqué de presse » a expliqué Luan Tran, l’avocat de Brown mardi, « L’accord est strictement confidentiel« . De son côté, Evan Spiegel a assuré dans sa déclaration:
« Nous sommes heureux d’avoir pu trouver une solution à cette affaire d’une façon satisfaisante pour Mr. Brown et pour l’entreprise. Nous reconnaissons la contribution de Reggie à la création de Snapchat et apprécions le travail qu’il a fourni pour développer l’application.”
Cette affaire vous semble étrangement familière ? Normal, elle a déjà eu lieu chez Facebook. En 2003, les frères jumeaux Cameron et Tyler Winklevoss entamaient une bataille judiciaire contre Mark Zuckerberg, l’accusant de leur avoir volé leur idée d’un réseau social intra-universitaire appelé HarvardConnection (l’ancêtre de Facebook) ainsi que le code source permettant sa création. Quatre ans plus tard, ils finissaient par parvenir à un accord, touchant chacun 65 millions de dollars (soit environ 50 millions d’euros).
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