Cela dure depuis dix ans, et en dépit des alternances politiques, rien ne change. L’édition 2015 de l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis), publiée par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) ce 6 décembre et qui concerne 72 pays, révèle encore une fois que la France est un des pays où les déterminismes sociaux à l’école sont les plus forts.
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Si les élèves français (de 15 ans) sont dans la moyenne des pays de l’OCDE en matières scientifiques, cela cache donc des disparités sociales cruelles. Un enfant « bien né » se situe ainsi 118 points au-dessus d’un enfant issu d’un milieu très modeste. Cet écart hisse tristement la France parmi les pays au système éducatif le plus inégalitaire des 72 étudiés.
40 % des élèves issus de milieux défavorisés sont en difficulté
L’enquête PISA l’exprime de cette manière un peu détournée :
« Le milieu socio-économique explique en France plus de 20 % de la performance obtenue par les élèves de 15 ans, contre seulement 13 % pour la moyenne des pays de l’OCDE. »
Le rapport publié par l’OCDE détaille que 8 % des élèves de cette classe d’âge sont « très performants » et 21 % sont « performants ». Mais cela ne suffit pas à tirer vers le haut l’ensemble des élèves, dont 22 % sont en difficulté. La variable sociale est alors déterminante, puisque 40 % des élèves issus de milieux défavorisés sont en difficulté. La lutte pour l’égalité des chances a donc encore de beaux jours devant elle.
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