Ça y est : Nintendo a enfin dévoilé sa nouvelle console, attendue au mois de mars 2017. A la fois console portable et de salon, la Switch va s’appuyer sur un concept radicalement nouveau pour succéder à l’impopulaire Wii U. Et déchaîne déjà les passions.
Il va sans doute falloir oublier la vieille distinction entre les consoles portables et celles qui trônent sous le téléviseur du salon. Dévoilée ce jeudi 20 octobre par une petite vidéo de 3 minutes 30 qui a immédiatement enflammé les réseaux sociaux, la Switch sera les deux à la fois : une machine que l’on branche sur sa télé pour profiter en très grand du prochain Zelda (pas tout à fait au hasard) et que l’on emporte avec soi pour poursuivre sa partie en plein air ou s’occuper dans les transports en commun.
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https://www.youtube.com/watch?v=f5uik5fgIaI
La Switch, c’est la prochaine console de Nintendo, connue depuis mars 2015 sous le nom de code NX et qui, après des mois de rumeurs plus ou moins baroques (et, pour certaines, très prémonitoires), possède enfin un nom, un look et une date de sortie puisque c’est dès le mois de mars prochain que la console sera mise sur le marché. On ignore encore si sa sortie se fera de manière simultanée dans le monde entier (c’est assez probable), quel sera son prix de vente, si ses capacités techniques égaleront celles des machines concurrentes de Microsoft et de Sony (a priori, avec son processeur Nvidia cousin de celui du Samsung Note 7, pas vraiment), si l’écran de la partie portable est tactile (on y croit assez) ou si la détection de mouvements façon Wii sera aussi au rendez-vous (pourquoi pas ?). Ni, d’ailleurs, si elle sera équipée d’une puce GPS, rapport à Pokémon Go. Tout ça, ce sera pour plus tard.
Une bien belle image de la bête ! Avec deux des configurations possible de manettes. pic.twitter.com/PNDjubEftL
— NintendHOME – Info Nintendo 24/7 (@NintendHOME) October 20, 2016
La Switch est donc une console modulable, constituée d’une sorte de tablette équipée de deux manettes détachables (curieusement baptisées Joy-Con) et d’un socle connecté au téléviseur dans lequel elle vient se loger pour jouer à la maison. Hors de chez soi, les manettes, une fois détachées, peuvent aussi permettre de jouer à deux. A l’intérieur, elles se réunissent pour n’en former qu’une mais peuvent aussi être remplacées par un joypad plus classique. Le principe rappelle un peu celui de la Wii U, la console de salon actuelle de Nintendo (et son plus gros échec commercial en la matière avec 13 millions de machines vendues contre plus de 100 pour la première Wii), mais avec une grosse différence : pour jouer sur la manette (équipée d’un écran) de la Wii U, il fallait rester à proximité de la console alors que la Switch échappera à cette contrainte et pourra vraiment se pratiquer partout car c’est cette fois la console elle-même qu’on embarquera avec soi.
https://twitter.com/NintendHOME/status/789106245429039104
Parmi les jeux aperçus sur la vidéo de présentation, on ne relève pas de grosses surprises, à part peut-être la présence de Skyrim, jeu de rôle paru à l’origine en 2011 et qui ressort cet automne sur PS4 et Xbox One dans une version revue et augmentée. La Switch, dont les jeux seront apparemment distribués sur cartouche plutôt que sur disque (ce qui rappellera aux anciens le bon vieux temps de la Super NES et de la Nintendo 64), aura aussi son Zelda, le prometteur (mais déjà maintes fois repoussé) Breath of the Wild qui sortira aussi sur Wii U, ainsi qu’un nouvel épisode des aventures de Mario dont les premières images – un niveau très coloré d’inspiration visiblement mexicaine – peuvent laisser espérer un retour à l’esprit ouvert et bondissant de Super Mario Sunshine. Un jeu de basket (l’excellent NBA 2K, peut-être ?), l’incontournable Mario Kart et Splatoon, le dernier vrai hit original de Nintendo pour un clin-d’œil au phénomène de l’e-sport, sont les autres jeux aperçus dans cette petite vidéo de présentation.
Côtés jeux, on a pu voir le nouveau Zelda, un probable Elder Scroll, un nouveau Mario, un jeu de basket… pic.twitter.com/NCMLomhT9r
— NintendHOME – Info Nintendo 24/7 (@NintendHOME) October 20, 2016
Du classique ? C’est incontestable : là où la Wii (avec un succès considérable) et la Wii U (pour un résultat, disons, plus mesuré) annonçaient de nouvelles façons de jouer, la Switch promet plutôt de nouvelles manières de vivre avec ses jeux. Ce n’est pas nécessairement moins ambitieux.
Les jeux, justement, feront une nouvelle fois toute la différence. Alors que la Wii U a énormément souffert de la défection des éditeurs tiers, Nintendo a d’ores et déjà rendu publique une liste d’une cinquantaine d’entre eux, d’Ubisoft à Capcom en passant par Activision, Sega, Level 5, Take Two ou Telltale Games, qui « soutiennent » la Switch, sans que l’on connaisse l’ampleur exacte dudit soutien – un ou deux jeux pour voir avant de tout remballer si l’affaire tourne mal ou un peu plus que ça ?
Une première liste des studios qui bossent sur la Nintendo Switch. pic.twitter.com/Be2udpUn14
— NintendHOME – Info Nintendo 24/7 (@NintendHOME) October 20, 2016
Mais, comme toujours avec les consoles Nintendo, il y a fort à parier que ce qui fera l’avenir de cette Switch qui se pose en concurrente directe des tablettes (et pas seulement de celles que l’on peut déjà brancher sur sa télé) autant que des consoles de Sony et Microsoft, ce qui en fera peut-être (mais peut-être pas) un objet follement désirable, ce sont les jeux conçus par les équipes même Nintendo. Pour la firme japonaise qui a même perdu quelques plumes sur le créneau des portables avec sa 3DS bien moins populaire que la DS, les enjeux sont immenses. Les investisseurs retiennent leur souffle. De notre côté, on va sans doute encore rêver un peu de Mario.
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