Le troupeau de nabots rondouillards de Swarm affronte obstacles et ennemis variés dans une quête un rien fumeuse mais très plaisante.
Swarm n’aurait sans doute pas pu voir le jour il y a cinq ans. Production indépendante, il fait partie de ces jeux trop « minces » pour espérer survivre dans le circuit commercial classique mais trop lourds à développer pour des structures non-professionnelles, qui trouvent donc dans les services de téléchargement des consoles actuelles un débouché presque inespéré.
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A côté d’une poignée de chefs-d’oeuvre (et de ratages) arty, PlayStation Store et Xbox Live accueillent ainsi la série B du jeu vidéo d’aujourd’hui, une collection de titres volontiers potaches qui s’attachent à exploiter, non sans imagination, un concept ludique unique.
Vague descendant de Pikmin et de Lemmings, Swarm nous place à la tête d’une armada de créatures lancée dans une quête un rien fumeuse. Une chose est sûre : il faudra éviter obstacles et ennemis variés pour atteindre sain et sauf la fin du niveau après avoir ramassé en chemin tout un tas de trucs scintillants qui nous rapportent des points. Pour ce faire, le joueur devra sacrifier un certain nombre de membres de son troupeau obéissant et ne pas perdre de temps afin de faire grimper le coefficient multiplicateur dont dépendra son bilan chiffré.
L’enjeu est là : si l’on abandonne en route tout son contingent de combattants rondouillards, ce sera le game over, mais si l’on cherche trop à les préserver, on finira avec un score insuffisant pour débloquer le niveau suivant. D’où un dilemme permanent, sachant que le rythme de Swarm contrarie de façon perverse la réflexion en poussant au contraire le joueur au sprint kamikaze. Malgré quelques défauts, le jeu procure bien des plaisirs – entre deux cris de rage. Il aurait été bien dommage qu’il ne voie pas le jour.
Erwan Higuinen
Swarm sur Xbox 360 et PS3 (Hothead Games/Ignition Entertainment, environ 14€).
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