Le journaliste politique de LCP, suspendu après avoir été accusé d’agression sexuelle par une de ses consœurs, s’est excusé dans un message publié sur Twitter.
Frédéric Haziza, journaliste à LCP, a finalement été suspendu, après des hésitations de la direction de la chaîne parlementaire. Cette sanction fait suite à la plainte pour agression sexuelle déposée par une de ses collègues, Astrid de Villaines. Les faits se seraient déroulés en 2014. Dans sa plainte, elle relate notamment ces faits : « Monsieur Haziza a alors tendu son bras droit, autour de ma taille. Sa main s’est alors retrouvée au niveau de mes fesses, côté gauche, en l’appuyant fortement. Dans le même temps, monsieur Haziza m’a pincé la fesse gauche ». D’autres de ses collègues l’accusent aussi de « mains baladeuses », d’après l’enquête de Buzzfeed.
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Une prise de conscience « de l’ambiguïté de certains gestes »
Le Comité d’entreprise et la Société des journalistes (SDJ) avaient demandé « le retrait de l’antenne et une mise à pied à titre conservatoire » de l’intéressé. Ils ont eu gain de cause.
Le CE et la Société des journalistes (SDJ) de @LCP demandent le retrait de l’antenne et une mise à pied à titre conservatoire de Frédéric #Haziza, qui fait l’objet d’une plainte pour harcèlement sexuel
— Marc Leplongeon (@MarcLeplongeon) November 21, 2017
Ce 21 novembre, Frédéric Haziza a publié un message sur Twitter, où il affirme que l’avertissement qu’il a reçu en 2014 lui avait fait « prendre conscience de l’ambiguïté de certains gestes » (sic). Et il « réitère ses excuses ».
— Haziza Frédéric (@frhaz) November 21, 2017
Suspendu après les atermoiements de LCP
La rédaction s’était réunie en urgence suite à la plainte déposée contre lui. D’après des journalistes présents, qui gardent l’anonymat, la présidente de la chaîne, Marie-Ève Malouines, a d’abord annoncé vouloir garder M. Haziza à l’antenne, affirmant : « On ne peut pas céder à la pression des réseaux sociaux et des médias (…) la plainte d’Astrid ne justifie pas un retrait de l’antenne de Frédéric Haziza « . Mais quelques heures plus tard, sa suspension a été annoncée.
La faute aux réseaux sociaux ? En tout cas, de nombreux internautes se gaussent de sa « prise de conscience », et font remarqué ironiquement qu’il s’était réjoui sur Twitter d’un article sur les « complices du Tartufe » Tariq Ramadan, accusé de viols et d’agression sexuelle…
From dénonceur de Tartuffes to Tartuffe himself real quick pic.twitter.com/rkxHK0jVHJ
— Sylvain Chazot (@sychazot) November 21, 2017
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