Dans un post pour le site Medium, la journaliste et dessinatrice freelance Susie Cagle, dresse, en images un tableau sombre du journalisme américain. Entre précarité et quête de reconnaissance. Susie Cagle n’est pas une marginale. Forte de son diplôme de la prestigieuse université de Columbia, elle s’est lancée sur le marché du travail pleine d’espoirs. Rapidement, […]
Dans un post pour le site Medium, la journaliste et dessinatrice freelance Susie Cagle, dresse, en images un tableau sombre du journalisme américain. Entre précarité et quête de reconnaissance.
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Susie Cagle n’est pas une marginale. Forte de son diplôme de la prestigieuse université de Columbia, elle s’est lancée sur le marché du travail pleine d’espoirs. Rapidement, elle s’est retrouvée confrontée à une désillusion: le monde du journalisme va mal et les premiers à en faire les frais sont les jeunes diplômés, dont elle fait partie.
Dans un article pour le site Medium, elle décrit son quotidien dans un monde fait de chèques en attente, d’écrits sous-payés et de batailles pour se faire reconnaître.
Pourtant, Susie Cagle avait tout fait pour sortir du lot et donner de la valeur à son travail: elle a appris le dessin. Economiquement, l’opération a été une réussite. Mais, aux yeux de ses pairs, ses dessins lui ont fait perdre sa crédibilité: « les éditeurs partaient du principe que si mon travail était illustré, il n’était pas rigoureux; que les citations étaient fabriquées, les statistiques tronquées ».
Son statut original de journaliste-dessinatrice lui a même valu de se faire arrêter, alors qu’elle couvrait le rassemblent Occupy à Oakland. La police n’a pas voulu reconnaître qu’elle était journaliste.
Susie Cagle compare le milieu des médias avec les relations amoureuses: « Tout le monde sait que vous êtes plus attirant lorsque vous êtes déjà dans une relation. Le freelance se transforme en une situation où on se fait facilement piéger du mauvais côté du fossé de l’emploi. »
En France, ce sont chaque année plus de 1700 journalistes qui obtiennent leur carte pour la première fois. Et c’est sans compter ceux qui exercent sans la fameuse carte de presse. Depuis 1975, le nombre de journalistes a augmenté de 170%, de quoi rendre la concurrence encore plus rude. En 2013, les pigistes représentaient 66% des nouveaux entrants dans la profession. Pour garder le sourire, on peut faire un tour sur ce joli blog qui rigole des difficultés du métier.
Plus de dessins de Susie Cagle sur Tumblr{"type":"Banniere-Basse"}