Leur sweat “Surf in Paris” a fait le tour de la capitale, il se décline désormais à travers le globe. Rencontre avec Lucas et Séverin, les deux créateurs de la marque Cuisse de Grenouille, dans leur concept-store de la rue Froissart à l’occasion du lancement de leur projet « Surf in the Cities ». Quel est le […]
Leur sweat « Surf in Paris » a fait le tour de la capitale, il se décline désormais à travers le globe. Rencontre avec Lucas et Séverin, les deux créateurs de la marque Cuisse de Grenouille, dans leur concept-store de la rue Froissart à l’occasion du lancement de leur projet « Surf in the Cities ».
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Quel est le concept derrière Cuisse de Grenouille ?
Lucas : Cuisse de Grenouille est une marque de prêt-à-porter urbain, inspirée de l’esthétique du « gentleman surfer » des années 60. On n’est pas du tout une marque de surf – c’est quelque chose qu’on nous demande souvent, alors je clarifie direct. La base de la marque, c’est le maillot de bain : un boardshort exactement tel qu’il était dans les années 60, avec une coupe droite, près du corps, dans un tissu italien qui garde la mémoire des formes. C’est vraiment un argument, parce que ça sèche très vite d’une part et ça ne colle pas aux jambes quand on sort de l’eau !
Vous avez donc commencé par la vente de maillots de bain… mais aussi de cravates. Deux mondes a priori très différents ?
Justement, non. Pour nous, ça a beaucoup de sens : on s’est dit que le « gentleman surfeur » était aussi chic à la plage qu’à la ville. Après, on est allés à fond dedans en déclinant notre esthétique à travers toute une gamme de vêtements : on fait des chemises Oxford, des tee-shirts, des chinos – de bons basiques, bien coupés et de bonne qualité. Ainsi que notre pièce emblématique, le sweat « Surf in Paris ».
Qui a même été décliné en burger !
On est copains avec Rudy, le créateur du restaurant Paris New York, qui aime bien le surf aussi. Un jour, il nous appelés, il était inspiré, et nous a proposé de créer un burger avec lui. C’était assez naturel, on s’est dit que c’était marrant et on a accepté : le burger Surf in Paris est né, dans le même esprit que la pizza hawaïenne, avec l’ananas Victoria snacké au vinaigre. Et c’était super bon ! [on confirme, ndlr]
Désormais, le sweat « Surf in Paris » voyage à travers le globe ?
Fort du succès du modèle parisien, on a mis en place le projet Surf in The Cities en collaboration avec 13 boutiques dans le monde. On a demandé à chacun de ces magasins de trouver deux ambassadeurs locaux qui pourraient répondre à une série de questions sur leur ville – meilleur resto, meilleur bar à cocktail, meilleur musée… une liste de 20 tips – à l’occasion de la réalisation d’un sweat au nom de la ville, vendu exclusivement dans la boutique choisie. Il existe donc un sweat « Surf in New York », « Surf in Brussels », « Surf in Montréal »… L’objectif est de rajouter des villes régulièrement pour construire un vrai city guide, qui ne soit pas fait par nous parce que nous on ne connait pas toutes les villes du monde, mais par des locaux, parfois influents – pour New York c’est le fashion editor du GQ qui s’est prêté au jeu – qui vont avoir les bonnes adresses.
Votre marque existe depuis quatre ans. Ça a été dur de se faire une place en tant que créateurs émergents ?
Il faut être patient. Mais depuis nos premiers salons, on n’a que des encouragements. On a plein de projets, que ce soit PNY, nos deux modèles de maillots pour l’Hotel Costes, notre entrée à la section maillots du Bon Marché l’année prochaine… et plein de propositions de collaboration. Mais c’était dur d’apprendre un métier qu’on ne connaissait pas, on n’avait pas du tout la formation adéquate. C’est quand même un fonctionnement particulier, et on a tout appris sur le tas, de A à Z. Mais on s’est vite rendu compte qu’on adore ce qu’on fait.
Fabriqués uniquement en Europe, c’est par la qualité de vos produits que vous vous démarquez ?
Pour chaque produit, on a un fournisseur différent, spécialiste du produit. Un pour les chemises, les pantalons, un autre pour les tee-shirts… et à chaque fois on fournit la matière, donc on contrôle totalement toute la chaïne. On fait vachement attention aux détails, aux coutures, aux matières utilisées…
Séverin : Je dirais qu’on se démarque avant tout par notre univers, mais aujourd’hui, surtout avec la concurrence, c’est important d’être irréprochable niveau fabrication. Surtout qu’on est sur une grille de prix moyen-haut de gamme : un tee-shirt à 50-60 euros doit impérativement être de bonne qualité.
Plusieurs marques de prêt-à-porter jouent aussi sur cette idée d’afficher ses origines, que ce soit le streetwear avec Pigalle, la gamme Parisien de Maison Kitsuné ou encore le dernier défilé Kenzo Homme et ses références à la capitale. Que pensez-vous de cette tendance ?
Séverin : Comme on fait beaucoup de salons à l’étranger, on voyage beaucoup. Et à l’étranger, tous les créateurs parisiens sont des dieux de la mode, de vraies références ! C’est d’ailleurs pour cela qu’on a choisi le nom Cuisse de Grenouille, qui sonne très français. Et le sweat « Surf in Paris » est notre produit le plus identitaire, donc il marche très bien. Mais on n’a pas choisi ce slogan pour faire un rappel à nos origines, mais plutôt pour coller à notre concept : le surf, pas le surf de compétition mais en tant que lifestyle. Et l’expression « Surf in Paris » permettait de faire un paradoxe : on ne peut pas faire de surf à Paris. Mais on peut vivre le surf à Paris. Ça résume vraiment notre concept.
Si ce n’est pas à Paris, où est-ce que vous allez surfer cet été ?
On a un dernier salon à Las Vegas mi-août, et on en profite pour s’envoler direct après à Hawaï, pour surfer à Honolulu. C’est notre première fois là-bas ; on a déjà fait les plages des Maldives, du Sri Lanka, de la Malaisie… On a pas mal voyagé grâce au surf!
Cuisse de Grenouille, 5 rue Froissart 75003 (ouverture de la deuxième boutique rue des Batignolles en septembre 2014)
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