Le super plombier nage dans des blocs d’eau au milieu des étoiles : la 3D sied à cette Galaxy.
Déjà ? La sortie de Super Mario Galaxy 2, deux ans et demi seulement après le premier du nom, a surpris les fans du plombier Nintendo, pas vraiment habitués à voir leur idole à moustache revenir si vite les serrer dans ses bras depuis son passage en 3D. Cinq longues années s’étaient écoulées entre Super Mario 64 (1997) et Super Mario Sunshine (2002), puis entre Sunshine et Super Mario Galaxy (2007). Doivent-ils s’attendre à un épisode bâclé ? Rassurons-les : il n’en est rien.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Pour les développeurs, concevoir la suite directe d’un jeu sur la même console a un avantage certain : le moteur graphique étant rodé, ils peuvent se concentrer sur le game design, la création à proprement parler.
Le premier Mario Galaxy était déjà particulièrement généreux en matière d’idées, ne s’appuyant souvent sur un concept ludique génial que pour un défi d’un petit quart d’heure tout au plus, là où bien des rivaux s’en seraient contentés pour bâtir un jeu entier. Dans Galaxy 2, cette générosité atteint des proportions quasiment obscènes.
Les amoureux du mélange plateforme-aventure de Mario Sunshine, séduits par les environnements à explorer longuement pour en dévoiler tous les secrets, ne seront pas davantage à la fête que dans le premier Galaxy. Celui-ci assume même franchement sa nature linéaire : ses niveaux se succèdent sur une carte qui rappellera aux vétérans celles de Super Mario Bros 3 ou de Super Mario World.
Mario Galaxy 2 est d’ailleurs le digne héritier de ces glorieux épisodes 2D. Dans les interviews passionnantes menées par le pdg de Nintendo, Satoru Iwata, sur le site internet de la firme, le papa du plombier, Shigeru Miyamoto, affirme :
“En nous penchant sur le titre précédent, nous avons réalisé que les phases où vous poursuivez un ennemi et celles où l’ennemi vous poursuit seraient plus amusantes sur une surface plane. (…) Votre cerveau interprète ces actions en 2D, mais vous avez tout de même la sensation de jouer en 3D.”
[attachment id=298]De fait, l’essentiel repose sur les changements de perspectives. Vous parcourez une miniplanète sphérique, chevauchez une boule, vous voyez collé au plafond avant de tenter l’ascension d’un bâtiment coloré à l’architecture complexe. Et vous vous retrouvez plongé dans des mises en scène dingues, comme ces blocs d’eau en apesanteur dans lesquels Mario est invité à nager au milieu des étoiles.
Le jeu profite aussi du retour de Yoshi, dinosaure à gros nez et monture souriante prête à gober tout ce qui passe à sa portée (fruits, ennemis), qui renouvelle joliment le gameplay – et dont la peluche verte, on parle en connaissance de cause, s’intégrera sans faute de goût à la déco de votre appartement.
Le jeu de plateforme représente le côté burlesque du médium vidéoludique, l’exploitation acérée de ce qui le constitue fondamentalement. Mario est son Charlot. Et Super Mario Galaxy 2 est le sommet de ses évolutions : sa Ruée vers l’or, ses Temps modernes.
Super Mario Galaxy 2 Sur Wii (Nintendo), environ 50 €
{"type":"Banniere-Basse"}