Bilal Hamon, c’est le surnom que la fachosphère lui attribue. Comme une suite logique à Ali Juppé, Farid Fillon et autres Djamel Macron. Mais le 26 janvier, au cours d’un meeting à Montreuil, Benoît Hamon n’a pas laissé ces « mémes de combat » lui couper la chique.
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« Bilal, c’est un très joli prénom »
https://twitter.com/FillonFarid/status/823307284973490177
Le dimanche 22 janvier, les résultats du premier tour de la primaire de la gauche sont annoncés. Et ils surprennent. Tenant tête à Manuel Valls, Benoît Hamon dépasse le pic des 36 %. Une victoire qui ne se fait pas sans mal. Immédiatement, le hashtag #BilalHamon refait surface. Sur Twitter, les détournements se multiplient – tel le slogan « Benoît Hamon 2017 : mes propositions pour faire battre le coeur de l’ismalisme« . Le compte parodique Bilal Hamon (@HamonBilal), taille le portrait de Benoît Hamon en « candidat à l’élection présidentielle, bobo multiculturel pour l’instauration d’un califat en France » et recycle d’anciens tweets du politiciens, tel ce « Vive l’Algérie ! » pris hors-contexte.
https://twitter.com/HamonBilal/status/823548569324027904
Le même soir, Lydia Guirous, ancienne porte-parole (embarrassante) des Républicains, va jusqu’à édifier le candidat en « islamo-gauchiste« . Le 26 janvier, l’ex-ministre de l’Education a contré ces accusations face à une foule clamant en chœur « Bilal, Bilal, Bilal » :
« Je suis fier que l’extrême droite m’appelle Bilal, c’est un très joli prénom. Et je serais fier qu’ils m’appellent Eli, David, peut importe, mais tous ces noms qu’ils détestent, eux les antisémites, eux les racistes, à qui nous ne laisserons ni la France ni la République«
https://twitter.com/askolovitchC/status/824895492739903489
« Ils« , c’est également le vice président du Front National. Invité de Ruth Elkrief sur BFM TV le 24 janvier, Benoît Hamon affirmait faire « l’objet d’une offensive de l’extrême-droite« , à son grand regret « relayée par la gauche« . Une attaque dont les instigateurs ne seraient autre que « Florian Philippot et ses amis des sites d’extrême-droite« . Sur son compte Twitter, la répartie du député européen n’a pas tardé. Celui-ci nie l’initiative mais fustige les propos tenus par le candidat dans le cadre d’un reportage de France 2 consacré au café de Sevran interdit aux femmes. Benoît Hamon aurait alors déclaré qu' »historiquement, dans les cafés ouvriers, il n’y avait pas de femmes« …avant de poursuivre : « on parle de cafés à Sevran, parce qu’on estime que l’espace public est confisqué aux femmes parce qu’il serait à majorité musulmane. Remettons des questions sociales avant de mettre des questions religieuses sur ces sujets-là« .
Des propos également épinglés par Marianne et Manuel Valls, qui à l’instar du diffamatoire Bilal Hamon usent du même ressort pour confondre le candidat : son rapport à la laïcité et à l’Islam
Inutile de mentir je ne vous ai jamais renommé. En revanche j'ai rappelé votre réaction honteuse à l'affaire du café de Sevran. https://t.co/GGGVwzqfH2
— Florian Philippot (@f_philippot) January 26, 2017
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