Vous rappelez-vous de Streetwise, ce documentaire de 1983 qui dressait une fresque de la jeunesse pauvre de Seattle ? Le personnage phare était une jeune fille de 13 ans, Erin Blackwell, surnommée Tiny, qui se prostituait. Elle avait capté l’attention de la photographe Marie Ellen Mark et de son mari, le réalisateur Martin Bell qui […]
Vous rappelez-vous de Streetwise, ce documentaire de 1983 qui dressait une fresque de la jeunesse pauvre de Seattle ? Le personnage phare était une jeune fille de 13 ans, Erin Blackwell, surnommée Tiny, qui se prostituait. Elle avait capté l’attention de la photographe Marie Ellen Mark et de son mari, le réalisateur Martin Bell qui avait réalisé le documentaire présenté aux Academy Awards de 1985.
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Mary Ellen Mark avait en fait été envoyée par Life magazine dans la ville portuaire. La photographe raconte que Tiny a fui lorsqu’elle a cherché à l’approcher pour la première fois sur le parking de la boîte Monestary, craignant qu’elle ne soit flic. Impressionnée par la jeune fille, elle en parle énormément à Mark. Après la publication du numéro de Life magazine, c’est avant tout Tiny qui inspire la réalisation de “Streetwise” comme icône de cette jeunesse sombre et abîmée. Les deux artistes entreprennent tout un travail de reportage sur le mode de vie des jeunes de Seattle.
Mary Ellen et Mark sont restés au fil des années liés à celle qui a aujourd’hui 44 ans et 10 enfants. Martin Bell et sa femme ont fait récemment paraître un livre photo qui revient sur l’aventure « Streetwise » et lancé un appel aux dons sur Internet pour filmer la suite de ce documentaire. Le nouveau projet, intitulé « Tiny revisited », s’aide du site de crowdfundingsur Kickstarter et devrait rester sur la même ligne que celle du documentaire des années 1980. Le parti pris de Marie Ellen Mark et d’Erin Blackwell était, tout en visant l’hyper réalisme, de jouer sur des notes à la fois trash et mélancoliques pour mettre l’Amérique face à toute cette partie de sa population qui rompait avec son idéal, sa pauvreté urbaine étant souvent très profonde, même dans les zones jugées pérennes comme Seattle.
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