L’Urban Art Fair, première foire internationale dédiée à l’art urbain, s’installe du 22 au 24 avril dans le Marais, au Carreau du Temple. Au programme : 35 exposants, des conférences sur le street-art, les expositions inédites de Banksy et du collectif Le Mouvement, la projection du documentaire “Girl Power”, le tout avec pour invitée d’honneur […]
L’Urban Art Fair, première foire internationale dédiée à l’art urbain, s’installe du 22 au 24 avril dans le Marais, au Carreau du Temple. Au programme : 35 exposants, des conférences sur le street-art, les expositions inédites de Banksy et du collectif Le Mouvement, la projection du documentaire « Girl Power », le tout avec pour invitée d’honneur la Galerie du Jour Agnes B. En véritable passionné, le directeur de l’Urban Art Fair, Yannick Boesso, nous présente 5 artistes à découvrir lors de ce week-end placé sous le signe du street-art.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Vermibus : « Dans le travail de Vermibus il y a ce côté contestataire de l’art urbain car il dénonce des choses. Cet artiste reprend des affiches de mode avec les mannequins qu’il transforme en walking dead et il vient ensuite les remettre dans les abribus et un peu partout dans la ville. Bien sur, il fait souvent cela pendant les fashion week afin de questionner les passants. C’est assez marrant car il y a aussi ce côté illégal dans son travail. Comme il pose ses oeuvres sur des affiches rétro-éclairées, la nuit elles prennent une autre dimension grâce au jeu des peinture et de transparence du papier. »
Renk : « Renk est un artiste de la galerie Pdp qui propose une autre façon de montrer le graffiti. Il peint peu dans la rue et utilise surtout la bombe comme outil. Renk écrit son nom plusieurs fois, superposant son écriture avec un fat cap (une ouverture assez large de bombe) pour que petit à petit ça disparaisse et qu’à la fin apparaisse un coucher de soleil. Ses toiles sont vraiment magnifiques. Son nom dissimulé sous ces couchers de soleil, c’est sa manière à lui de laisser la place au monde. Au final, son travail est à l’inverse de l’égo-trip alors que pourtant, en écrivant d’abord son nom il part du principe de l’égo-trip. J’aime beaucoup sa démarche.»
Nowart : » Il a plus de 30 ans de graffitis derrière lui. Nowart a toujours refusé toutes les expos ou ventes aux enchères, il est plutôt marginal. Dès le début, il a procédé ainsi : il écrivait son nom et puis il commençait à mettre des yeux, une bouche etc. Tout ça crée des petits monstres, avec sa signature à l’intérieur et ça fini en autoportrait. Ses monstres sont le reflet de certains moments de sa vie. À l’époque j’allais chez lui tous les deux trois jours et à chaque visite, des petits monstres apparaissaient sur les toiles, sur des cartons. Il a aussi beaucoup travaillé sur Van Gogh, il essaye de voir du sens partout. Il a commencé à peindre à l’intérieur d’usines à Clichy, 100 ans après que Van Gogh les ai peintes de l’extérieur. Je l’ai exposé la première fois dans ma galerie qui était rue Chaptal alors que Van Gogh travaillait rue Chaptal. Ça avait du sens pour lui, on s’est bien amusé avec ce lien là tous les deux. »
Hendrik Czakainski : « J’ai découvert Hendrik récemment, c’est un artiste très apprécié qui est dans une galerie d’art urbain à Berlin. Il travaille sur la globalisation, l’industrialisation, la mondialisation. Dans ses installations, il représente des sortes de villes abstraites vues d’en haut. Il n’est donc pas graffeur, c’est un artiste contemporain qui s’inspire de l’urbain et de l’urbanisme. Ce qu’on verra aussi dans cette foire ce n’est pas uniquement du street-art comme on l’entend habituellement. À l’Urban Art Fair il va faire une installation murale créée spécialement à cette occasion et en plus de ça il sera exposé sur le stand de sa galerie. »
Lek : « Dans le passé, il a invité une quinzaines d’artistes à venir tagguer les entrailles du palais de Tokyo qu’on appelle le Palais Secret. Il a aussi fait des choses magnifiques à la tour Paris 13 ou au Grand Palais. Lek est un des artistes les plus en vogue de la jeune génération d’art urbain. Il travaille beaucoup en anamorphose, en travaillant sur l’espace. Si on se met à un point particulier par rapport à son œuvre, on comprend sa composition. C’est un artiste très contemporain qui exploite tout l’espace dans sa globalité pour ses œuvres. Toutes ses installations ont des degrés de lecture différents, c’est toujours surprenant et intriguant. À l’Urban Art Fair, il est sur l’un des premiers stands, à l’entrée, où il a fait une grosse installation qui sortira du stand. Mais je n’en dis pas plus, je laisse la surprise au public. »
À voir, le samedi 23 avril à l’auditorium du Carreau du Temple : le documentaire Girl Power, réalisé par Sany
Ce film tourné dans une quinzaine de villes comme New York, Prague ou Berlin, est le premier documentaire qui s’intéresse à la place des femmes dans l’univers très masculin du graffiti. « Cette projection, c’est l’occasion de donner plus de place aux femmes dans cette foire consacrée à l’art urbain. Girl Power parle de leur rôle dans le milieu du graffiti, ça raconte aussi l’histoire de la réalisatrice Sany dont les parents par exemple ne savent pas du tout qu’elle est graffeuse. »
Urban Art Fair au Carreau du Temple – 4, Rue Eugène Spuller, 75003 Paris
Du 22 au 24 avril 2016 – 12 euros plein tarif / 8 euros tarif réduit
{"type":"Banniere-Basse"}