Deux juges d’instruction du tribunal de Paris enquêtent sur l’authenticité d’un document publié en 2012 par le site Mediapart, qui évoquait un financement occulte, par la Libye du colonel Kadhafi, de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. La divulgation de cette pièce était intervenue entre les deux tours de l’élection suivante, le 28 avril 2012, ce […]
Deux juges d’instruction du tribunal de Paris enquêtent sur l’authenticité d’un document publié en 2012 par le site Mediapart, qui évoquait un financement occulte, par la Libye du colonel Kadhafi, de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. La divulgation de cette pièce était intervenue entre les deux tours de l’élection suivante, le 28 avril 2012, ce qui avait poussé Nicolas Sarkozy à déposer une plainte pour « faux, usage de faux et recel ».
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Selon le Vanity Fair, après un an et demi de recherches, d’auditions et de péripéties procédurales, les magistrats semblent soupçonner une falsification. Mediapart, Edwy Plenel, et les journalistes du site, auteurs de l’article contesté, ont d’ailleurs été récemment convoqués et interrogés en qualité de « témoins assistés ».
Dans une longue interview, Bachir Saleh, le secrétaire particulier du dictateur libyen, confirme également la thèse d’une falsification :
« Ce document est un faux grossier, affirme-t-il. La forme ne correspond à rien d’habituel, ce n’est pas le langage que nous utilisions à ce niveau. Et comment imaginer que, si une telle décision avait été prise, elle aurait été consignée sur un papier officiel ? Personne ne peut sérieusement croire une chose pareille. »
Dans un billet publié sur son blog, Edwy Plenel a réagi à ces révélations en déclarant :
Mediapart maintient la vérité de ses informations, le sérieux de son enquête et l’authenticité de ses documents. Et Mediapart ne se fera jamais le complice d’une atteinte aux principes que tout journaliste digne de ce nom devrait défendre, ceux du droit de savoir, de la liberté de l’information et de la protection des sources. Même s’il nous fallait subir, demain, les conséquences d’une justice instrumentalisée par de misérables manœuvres politiciennes. Nous savons que, dans une telle éventualité, nos lecteurs seront à nos côtés.
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