L’association SOS Homophobie a dévoilé ce mardi 16 mai son rapport annuel sur les “LGTIphobies”, et pointe du doigt une hausse des actes LGBTphobes dans l’espace public et une augmentation considérable des cas de transphobie plus particulièrement.
La haine contre la communauté LGBT+ est toujours bien présente dans la société française. Dans son rapport annuel sur les “LGBTIphobies”, l’association SOS Homophobie dresse une situation alarmante. À l’appui : plus de 1 500 témoignages reçus en 2022 via les dispositifs d’écoute et de soutien aux victimes de l’association.
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Ainsi, le nombre de cas de transphobie a augmenté de 27 % de 2021 à 2022, ce qui “marque les répercussions de la banalisation du rejet des personnes trans et non binaires par certaines personnalités politiques, certains médias ou encore des inconnu·es sur les réseaux sociaux”, explique SOS Homophobie. Plus généralement, Internet reste bien le lieu privilégié de la LGBTIphobie (17 % des cas), bien que les lieux publics connaissent une forte hausse (12 %).
Une autre données extrêmement terrifiante : 15 % des actes LGBTIphobes sont des agressions physiques, ce qui représente une hausse de 28 % comparé à 2021. Sinon, ce sont des insultes (40 % des cas) ou des menaces (15 %). Dans 22 % des cas, ces actes sont répétés par l’agresseur·se et tombe ainsi dans le harcèlement, dont les lieux privilégiés sont le voisinage, la famille et le travail. Les jeunes (jusqu’à 24 ans) représentent 30 % des victimes.
De nombreux témoignages
Le rapport de SOS Homophobie contient également plusieurs témoignages. Agressions, rejets, tentatives de dissuasions… les actes LGBTIphobes sont nombreux et dessinent bien un contexte hostile pour les personnes LGBT+. On retrouve ainsi l’histoire de Claire, frappée par un homme alors qu’elle était sur son vélo, celle de Sasha, que sa mère a envoyé voir une psychanalyste lui expliquant “que sa transidentité est contre-nature”, ou encore celles de jeunes subissant un violent harcèlement dans leur milieu scolaire.
“Pour rompre le système des violences, les pouvoirs publics doivent engager des moyens et des sensibilisations récurrentes”, explique SOS Homophobie, qui appelle l’État à prendre des mesures beaucoup plus fortes pour lutter contre cette haine. Il est grand temps que les mentalités évoluent.
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