Le Sénat ne sanctionnera finalement pas Jean-Louis Masson pour les propos qu’il avait tenu à l’égard des femmes portant un voile. Une décision qui intervient suite à la saisie du bureau de la chambre haute par son vice-président, David Assouline (PS).
Mise à jour du 08 novembre 2019, à 11h00 : Le sénateur (non-inscrit) Jean-Louis Masson, qui avait comparé les femmes portant un voile à des “sorcières de Halloween”, n’a finalement pas été sanctionné par le Sénat. C’est ce que rapporte Public Sénat sur son site, jeudi 7 novembre. Si le bureau de la chambre haute, saisi par le sénateur PS David Assouline, désapprouve des propos “vexatoires et provocateurs”, il rappelle néanmoins que la liberté de parole des parlementaires dans l’hémicycle est protégée par l’article 26 de la Constitution.
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Dans une déclaration transmise au Parisien, mercredi 30 octobre, le sénateur de Paris (PS) David Assouline a annoncé saisir le bureau du Sénat, pour les propos du sénateur de Moselle à l’encontre des femmes portant un voile.
J’ai saisi le bureau du Sénat à propos de paroles de JL Masson en séance publique du 29 octobre, que j’estime injurieuses, racistes, et incitatrices à la haine religieuse, qui outrepassent la liberté d’expression des parlementaires à laquelle je suis profondément attaché @Senat
— David Assouline (@dassouline) October 31, 2019
Pour rappel, mardi 29 octobre, lors du débat sur la proposition de loi visant à interdire le port de signes religieux pour les parents lors de sortie scolaire, le sénateur (non-inscrit) Jean-Louis Masson a comparé les femmes portant un voile à des “sorcières d’Halloween”, les qualifiant “d’obscurantistes voilées”.
https://twitter.com/ParisPasRose/status/1189262334671364099
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Dans sa déclaration au média francilien, le sénateur de Paris – également vice-président du Sénat – a affirmé avoir saisi le bureau du Palais du Luxembourg.
“J’estime les paroles du sénateur Masson injurieuses, racistes et incitatrices à la haine, et qui outrepassent la liberté d’expression des parlementaires à laquelle je suis particulièrement attaché” a-t-il témoigné, concédant que si “l’enceinte parlementaire est un espace de liberté d’expression, l’expression du racisme est un délit et non une opinion qui aurait sa place dans un débat parlementaire.”
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