L’univers des tueurs en série et tout l’imaginaire qui entoure ces personnes capables des actes les plus ignobles attire et interroge. Le nombre de séries, de films et de livres basés sur des faits avérés liés est impressionnant. De Psychose et Massacre à la tronçonneuse à From Hell en passant par la première saison de True Detective, Hannibal ou même Aquarius, la fiction est peuplée de ces êtres que l’on imagine, cruels, dénués d’âme et de sentiments.
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Comment expliquer cet attrait pour ce genre de personnages alors qu’ils ne sont responsables que d’1% des meurtres chaque années aux Etats-Unis ? C’est ce qu’a essayé de comprendre Michael Bond, auteur d’un article pour le site de la BBC qui a rencontré des spécialistes et des « admirateurs » de ces criminels hors du commun.
Acheter un burrito entamé par Charles Manson pour 800$
On apprend par exemple l’existence d’une collection privée dans laquelle on peut trouver des objets et des œuvres qui ont appartenu ou dont les auteurs sont des tueurs en série. Entre des enregistrements de Charles Manson et des peintures à l’huile faites par John Wayne Gacy, le clown tueur, on peut aussi trouver des dessins de crânes effectués par le night stalker Richard Ramirez, condamné à mort pour avoir tué et violé plus d’une dizaine de femmes.
Des business se montent autour de ce que l’une des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête qualifie « d’hystérie culturelle« . Des sortes de pèlerinages sont organisés pour se rendre sur les lieux où certains de ces crimes ont été perpétrés et des sites spécialisés dans la vente d’objets qui ont été en contact de près ou de loin avec des tueurs se sont montés. Il est par exemple possible d’acheter pour 800 dollars un burrito que Charles Manson n’avait pas terminé dans sa cellule.
Entre curiosité morbide et besoins cathartiques ou vengeurs, les éléments pour expliquer cette attirance sont nombreux. Selon un spécialiste, celle-ci est du même ordre que le besoin de ralentir en voiture que certaines personnes ressentent lorsqu’elles passent aux abords d’un accident.
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