Eran Efrati, ancien soldat israélien, membre de l’organisation Breaking the Silence (groupement d’ex-militaires israéliens dénonçant les exactions de l’armée), a révélé ces derniers jours sur sa page Facebook avoir été arrêté, interrogé et intimidé par les autorités israéliennes. “mon mail et mon compte Facebook ont été bloqués. Et on m’a clairement signifié que je risquais […]
Eran Efrati, ancien soldat israélien, membre de l’organisation Breaking the Silence (groupement d’ex-militaires israéliens dénonçant les exactions de l’armée), a révélé ces derniers jours sur sa page Facebook avoir été arrêté, interrogé et intimidé par les autorités israéliennes.
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“mon mail et mon compte Facebook ont été bloqués. Et on m’a clairement signifié que je risquais ma vie et que je devais me taire et rester tranquille.”
Le site Global Voice Online fait un lien direct entre cette arrestation et le texte qu’Efrati a publié le 29 juillet sur son compte Facebook. Celui-ci révélait avoir recueilli des témoignages de soldats israéliens pour qui le bombardement aérien et les tirs de Shuja’iyya, quartier à l’est de la ville de Gaza visé par l’armée israélienne le 20 juillet, aurait pour cause non des motivations stratégiques (selon l’argument défendu par les autorités israéliennes), mais une concession faite par l’armée à ses soldats pour qu’ils se vengent de la mort de sept de leurs coéquipiers lors d’une fusillade quelques jours plus tôt avec le Hamas.
“Ces dernières semaines je me trouvais à la frontière de Gaza où des soldats de la Bande de Gaza m’ont confié des informations (…) On m’a dit que la raison officieuse était de permettre aux soldats de se libérer de leurs frustrations et de leur peine dues à la perte de leurs camarades (…), en tirant sur les réfugiés palestiniens de la zone. Sous prétexte d’une prétendue “menace sécuritaire” les militaires ont été amenés à une attaque planifiée pour se venger sur les civils palestiniens.”
Global Voice qualifie en outre l’événement du 20 juillet de « massacre » et précise qu’il a fait 72 morts dont 17 enfants du côté palestinien, et 13 morts de soldats israéliens.
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