Couronnes-bijoux chez J. W. Anderson, slips de bain strassés chez Sibling, sacs Sports Direct chez Christopher Shannon… Notre guide des comportements mode qui ont marqué les défilés homme à Londres. 6 règles à suivre… ou pas.
A la couture tu te mettras
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Sûrement un des défilés les plus reposants. Loin des silhouettes barrées et des bandes-son éclectiques de ses confrères, la créatrice Phoebe English, qui a lancé la déclinaison homme de sa marque éponyme il y a trois saisons, fait poser ses mannequins aiguille à la main. Un clin d’oeil à ses créations doucement déstructurées, à la palette de couleurs délavées, faites de tissus 100% Made in England.
Ton côté enfantin tu célèbreras
Jonathan Anderson retombe en enfance. Avec ces couronnes en perles de bois perchées sur les têtes blondes du podium, mais aussi au niveau de la bande-son du défilé J. W. Anderson, qui s’ouvre sur l’introduction de l’opéra de Prokofiev Pierre et Le Loup. Imprimés puzzle bigarrés, bijoux cartoon et gigantesques lunettes de couleur achèvent le grand délire ludique du créateur irlandais. Seul écart à l’innocence enfantine : les très désirables sacs en cuir vernis, ornés de boucles façon piercing.
Ton histoire tu honoreras
Les inspirations de la jeune Grace Wales Bonner? La sexualité, l’identité masculine et l’expérience culturelle. Un trio de références qui se traduisent avec justesse dans cette première collection solo pour sa marque Wales Bonner (avant cela, la créatrice anglo-jamaïcaine de 25 ans défilait avec le programme Fashion East) saluée par la critique. Du tailoring ultra étroit réalisé dans une palette monochrome, relevés par des détails aux accents caribéens, comme des perles de rocaille brodées ou des coquillages, fusion d’uniformes militaires et de costumes de cérémonie éthiopiens… Radical et enchanteur.
Tes logos tu détourneras
On se souvient du logo DHL repris par le collectif VETEMENTS sur un t-shirt instantanément en rupture de stock. Cette saison, c’est le logo de la chaîne de magasins Sports Direct qui prend cher : le natif de Liverpool Christopher Shannon, habitué des détournements, déploie son slogan « Haters – » ou « Lovers Direct »sur sweats oversize et sacs shoppers caractéristiques de la chaîne de sportswear, équivalent britannique de Go Sport. Mention spéciale au denim déstructuré, autre point fort du designer, qui l’imagine cette saison en combo mini short + jambières en jean… ou l’enroule autour de la tête de ses mannequins comme un keffieh mal posé.
Sur ton cuir tu gribouilleras
La marque américaine Coach renoue sa collaboration avec l’artiste Gary Baseman pour notre plus grand plaisir: outre les clous, rivets, patchs et badges, grands habitués des perfectos de cuir, on retrouve les dessins mi-marrants, mi-inquiétants de l’artiste américain, qui déposait ses personnages sur les créations de Stuart Vevers encore quelques heures avant le show. Un esprit très teenage pour cette collection été hautement customisée, jusqu’aux tatouages éphémères aperçus sur certains des biker boys version 2016.
Le slip de bain tu assumeras
L’été 2017 sera chaud. La marque Sibling, qui présentait la semaine dernière ses collections homme et Resort femme d’un coup, use et abuse du flash de peau nue – un torse tatoué sortant d’un mini slip de bain, des jambes musclées soulignées par des chaussettes multicolores, une poitrine rebondie que l’on discerne sous un top court… Le tout en couleur et avec le sourire (parfois gêné). Un des défilés les plus réjouissants de la saison. Ou alors tous ces corps dénudés nous ont juste fait tourner la tête…?
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