En cause notamment : le stress, la pollution, et le coût de la vie.
Le constat est sans appel : la région francilienne ne séduit pas. Pire, elle suscite un tel rejet, que la majorité de ses habitants (69 %) aspirent à déménager. C’est ce que montre une étude du Forum sur les aspirations et projets de mobilité résidentielle des Franciliens, publiée par Le Parisien ce 17 avril. En cause, principalement : le rythme de la vie, trop stressant, son coût, trop élevé (surtout l’immobilier), et la pollution.
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Certes, certains n’aspirent qu’à changer de quartier, et la capitale se distingue par un plus faible taux d’aspiration au départ, comparé à la banlieue : “Alors que près d’un habitant sur deux en banlieue parisienne souhaiterait quitter la région, ce n’est le cas que d’un habitant sur trois à Paris”. Mais au total, un Francilien sur deux est prêt à quitter la région, alors que dans les autres régions, ce désir ne touche que 28 % de la population.
“Fatigue de la vie francilienne”
Et cette aspiration n’est pas qu’une simple hypothèse lointaine : un quart des Franciliens voudrait réaliser ce projet dans les cinq années à venir. Autant dire que la région Ile-de-France pourrait voir son solde migratoire plonger dans le négatif dans les prochaines années. D’ailleurs, la surpopulation, la recherche d’une meilleure qualité de vie, et l’absence de contact avec la nature font aussi partie des motifs de désertion. D’après les résultats de l’enquête, toutes les classes d’âges sont concernées, même si la tendance se renforce avec l’ancienneté, traduisant une “fatigue de la vie francilienne”.
Mais pour aller où ? A cette question, l’étude montre que parmi ceux qui veulent quitter la région, un sur deux lorgne vers des villes de taille moyenne et des petites villes ou des villages situés dans la périphérie d’une grande ville. C’est donc un changement radical de cadre de vie qui les fait rêver. Seul obstacle à ce désir, le travail : 77% des Franciliens évoquent le travail comme frein au départ. Voilà donc le vrai preneur d’otages.
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