Cinq temps forts de l’actualité culturelle.
Jonas Mekas
Grâce à l’éditeur Re:voir, le 94e anniversaire du cinéaste expérimental new-yorkais Jonas Mekas est accompagné par la sortie d’un film inédit. Composé de 124 instants captés entre 1969 et 1984 en 16 mm, (ci-contre, une fête chez Allen Klein en 1971), ce journal filmé du cinéaste touche au sublime par la mise en regard d’événements banals. “Laisser l’image remplir les yeux”, disait Mekas.
cinéma He Stands in a Desert Counting the Seconds of His Life (Re:voir), 2 h 30, 22,90 €
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Baptiste Lecaplain
Après un succès déjà confirmé, le boy next door du stand-up français installe son nouveau seul-en-scène à l’Olympia pour cinq dates exceptionnelles. Le spectacle s’appelle Origines et prend logiquement l’angle autobiographique pour mettre son auteur à nu, un peu à la Louis C.K. : ça parle sexe, enfance, famille et politique sur un ton tantôt trash, tantôt absurde, toujours très drôle.
stand-up jusqu’au 15 janvier à l’Olympia, Paris IXe
A vif
Kery James investit le Théâtre du Rond-Point dans un spectacle qui interroge la justice sociale. Ecrit par le rappeur engagé et mis en scène par Jean-Pierre Baro, A vif est une joute entre deux avocats, Kery James et Yannik Landrein, opposant la voix des délaissés à celle des nantis. Un théâtre politique, radical.
scènes jusqu’au 22 janvier, Théâtre du Rond-Point, Paris VIIIe
James Bidgood
Dans les années 1960, le photographe James Bidgood, 83 ans aujourd’hui, a jeté les bases du kitsch gay. Sans lui, pas de Pierre et Gilles ou de David LaChapelle. Si ses disciples sont devenus des géants de la photo, Bidgood est resté une icône underground, modeste et surtout maudite. Son chef-d’œuvre, Pink Narcissus, long métrage en super-8 culte filmé seul, lui sera volé par ses producteurs. On l’attribuera longtemps à Kenneth Anger ou Andy Warhol. Cette belle expo-hommage n’est donc que justice.
exposition jusqu’au 4 mars, galerie Mathias Coullaud, Paris IIIe
Laurent Grasso
En seize minutes haletantes, Laurent Grasso s’attarde sur chaque détail et chaque recoin du bureau de François Hollande. Sur une musique de Nicolas Godin, le film enregistre tous les signes d’un pouvoir majestueux, clinquant et doré ; comme si le décorum chargé de l’Elysée masquait symboliquement le vide de son pouvoir réel. Premier volet d’une série que l’artiste consacre aux lieux du pouvoir.
arts Elysée de Laurent Grasso, jusqu’au 14 janvier, galerie Perrotin, Paris III
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