On a du mal à croire que cela soit possible, et pourtant. Corrine Torres, coordinatrice de projet en charge des migrants à Paris pour Médecins sans Frontières (MSF), a dénoncé le 8 janvier sur France Info le fait que des policiers confisquent des couvertures aux migrants sans abris. “Nous avons été alertés par des collectifs du fait […]
On a du mal à croire que cela soit possible, et pourtant. Corrine Torres, coordinatrice de projet en charge des migrants à Paris pour Médecins sans Frontières (MSF), a dénoncé le 8 janvier sur France Info le fait que des policiers confisquent des couvertures aux migrants sans abris.
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« Nous avons été alertés par des collectifs du fait que les policiers intervenaient la nuit pour retirer des couvertures aux migrants qui sont dans la rue », déclare-t-elle.
D’après MSF, les migrants subissent un harcèlement permanent de la police la nuit, qui les oblige à se déplacer pour éviter qu’on leur prenne leurs seules protections contre le froid.
« Huit personnes proches de l’hypothermie »
Ce 7 janvier, MSF a publié un communiqué pour dénoncer ces pratiques qui mettent en danger les migrants :
« Ces pratiques inacceptables mettent en danger la vie des migrants : les équipes de Médecins Sans Frontières ont dû prendre en charge huit personnes proches de l’hypothermie. »
L’ONG doit donc distribuer d’urgence des couvertures.
Après destruction tentes, #police confisque couvertures des #migrants des rues de #Paris, en plein hiver @prefpolice @ndemorand @ChTaubira
— MSF France (@MSF_france) January 8, 2017
Pour Bruno Le Roux, « Il faut arrêter ce sport national de mise en cause des policiers »
De nombreux migrants sont dans la rue à Paris, faute de place dans le centre d’hébergement pour migrants de la porte de La Chapelle. « Nous avons des files d’attente importantes. Le centre est saturé depuis un certain temps. Pour autant, il a le mérite d’exister », relate Corrine Torres.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux, invité du Grand Jury sur RTL-LCI-Le Figaro ce dimanche, a réagi aux propos de l’ONG en préférant défendre les policiers :
« Il faut arrêter ce sport national de mise en cause des policiers », a-t-il déclaré.
Et d’insister sur le fait qu’à ses yeux les policiers mettent « à l’abri des personnes qui sont vulnérables », même si « quelquefois, il peut y avoir une forme de contrainte à mettre à l’abri quelqu’un ».
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