Si l’ambition politique de Nicolas Sarkozy a toujours été sans limite, ce ne fut pas le cas de sa méthode. A vouloir diviser les Français, l’ancien président s’est retrouvé tout seul. Retour sur un fiasco en dix étapes.
20 juin 2005 et 25 octobre 2005
“Nettoyage au Kärcher” et les “bandes de racailles” dont il faut se débarrasser.
Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, dévoile son pathétique projet pour les banlieues. A La Courneuve (Seine-Saint-Denis) puis à Argenteuil (Val-d’Oise), il promet de nettoyer les bandes de racailles au Kärcher. Flippant et insupportable.
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23 février 2006
“Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de La Princesse de Clèves…”
Sûr de lui, Sarkozy explique à des militants UMP à Nantes que pour être bon agent de la fonction publique, nul besoin de lire des livres.
26 juillet 2007
“Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire.”
Fraîchement élu, Nicolas Sarkozy dérape deux mois plus tard dans ce discours prononcé à Dakar sur “l’homme africain”. Les Français font alors connaissance avec la plume du Président, Henri Guaino. Honteux.
6 novembre 2007
“Toi, si tu as quelque chose à dire, tu n’as qu’à venir ici ! Tu n’as qu’à descendre !”
Nicolas Sarkozy décide de se rendre au Guilvinec (Finistère) pour rencontrer les pêcheurs en colère contre l’envolée des prix du gasoil. S’il n’apporte aucune réponse concrète, Sarkozy soigne malheureusement encore une fois le style.
23 février 2008
“Casse-toi pov’ con !”
Nicolas Sarkozy démontre l’étendue de son vocabulaire en répondant à un homme qui ne voulait pas lui serrer la main au Salon de l’agriculture. Après douze années de présidence Chirac, le nouveau président choisit la rupture de style.
6 juillet 2008
“Désormais, quand il y a une grève, plus personne ne s’en aperçoit.”
Nicolas Sarkozy fanfaronne au conseil national de l’UMP après l’instauration du service minimum, croyant avoir maté les méchants grévistes. A combattre la terre entière, il ne se rend pas encore compte qu’il est tout seul.
14 septembre 2016
“On parle beaucoup de dérèglement climatique, c’est très intéressant mais ça fait 4,5 milliards d’années que le climat change. L’homme n’est pas le seul responsable de ce changement.”
Deux ans après son retour en politique, Nicolas Sarkozy rame. Il cherche par tous les moyens à marquer l’opinion. Et décide donc, devant des chefs d’entreprise, de balayer d’un revers de main toutes les études du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
19 septembre 2016
“Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont les Gaulois.”
Sarkozy mélange, une fois encore, tout et n’importe quoi. En meeting à Franconville (Val-d’Oise), il efface en une phrase le bâti français : sa diversité, son métissage et son multiculturalisme.
7 novembre 2016
“Si dans sa famille, on ne mange pas de porc, le jour où à la cantine, il y a des frites et une tranche de jambon, et bien, le petit ne prend pas de tranche de jambon et prendra une double ration de frites.”
Climatologue, démographe ou historien, il ne manquait qu’une casquette à Nicolas Sarkozy, celle du diététicien. En meeting dans son fief de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Sarkozy pédale dans la semoule.
https://www.youtube.com/watch?v=Os97lLcbgrM
17 novembre 2016
“Quelle indignité, vous n’avez pas honte ?”
Lors du troisième débat de la primaire, Sarkozy est interrogé sur les déclarations de Ziad Takieddine, à propos du financement occulte libyen. On aurait aimé lui répondre : “Non et toi ?”
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