Endossant le rôle de rédacteur, styliste, contributeur ou illustrateur, les artistes sont nombreux à avoir troqué les pinceaux pour se livrer à l’exercice de la presse. David Hockney pour Vogue, Roy Lichtenstein pour le New Yorker… Retour sur cinq collaborations réussies entre les artistes et les magazines.
Dali et Playboy
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Surréaliste, cette collaboration ? Pas tant que ça. Récemment, les images que Salvador Dali avait produit pour la publication de feu Hugh Heffner ont refait surface : des oeufs géants, des serpents, un sens de la mythologie et de l’improbable qui caractérise bien les oeuvres du peintre espagnol. En tandem avec le photographe Pompeo Posar, l’artiste a créé un set délirant dans son pays natal : du kitsch à profusion et une ribambelle de blondes lascives, Playgirls devenues muses.
David Hockney et Vogue Paris
Il est fréquent pour la publication parisienne de laisser les rênes du navire Vogue à un artiste, qui fera le numéro à son image. Si on a vu Karl Lagerfeld ou George Michael se prêter au jeu, c’est sans conteste la participation de David Hockney en 1985 qui se profile comme la plus arty. Dès la couverture, on reconnaît le coup de pinceau et les couleurs chères à l’artiste américain. Dans le magazine, Hockney laissera l’art et le dessin régner, au lieu des photographies abondant habituellement dans Vogue Paris.
Andy Warhol, Richard Bernstein et Interview
Interview voit le jour en 1969 sous l’impulsion d’un journaliste, John Wilcock, et… d’Andy Warhol. Ambassadeur du magazine et de sa ligne éditoriale et artistique, Warhol demande à Richard Bernstein de dessiner les portraits caractéristiques de la couverture d’Interview. Il réalisera les couvertures de chaque numéro, de 1972 à 1989, avec le coup de crayon qu’on lui connaît qui a rendu mythique son travail ainsi que le magazine lui-même, toujours en diffusion trente ans après la mort de l’artiste.
Roy Lichtenstein et The New Yorker
Le magazine de « slow journalism » The New Yorker est bien connu pour la foule de ses contributeurs artistiques, invités à illustrer les articles et les couvertures de ce magazine d’actualité iconique. Les lecteurs du numéro d’octobre 1996 ont eu la surprise de découvrir un Lichtenstein au coeur d’un article : nommée Easel, l’illustration de l’artiste pop art Roy Lichtenstein représente le bureau ovale de la Maison Blanche.
Gus Van Sant et Visionaire
Ovni mode, le magazine Visionaire a un look toujours changeant mais une ligne éditorial ferme : du beau, de l’innovant, de l’art et de la mode. Ainsi, la liste de ses contributeurs à la parution rassemble les plus grands noms de ces domaines – dont Diana Vreeland, mythique rédactrice mode, célébrée au fil des pages de Visionaire à titre posthume. Le cinéaste Gus Van Sant a lui aussi joué le jeu pour quatre numéros de la publication : c’est toutefois hors-champ que le réalisateur d’Elephant s’est amusé à créer, s’adonnant (avec talent) à la peinture et au dessin.
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