La citation de Michel Houellebecq “Le chien est une machine à aimer” vient peut-être de recevoir une confirmation scientifique. On sait que ce grand misanthrope voue une passion à la gent canine, affirmant même que certaines espèces tel le bichon peuvent littéralement “mourir de joie” en retrouvant leur maître. Des chercheurs américains se sont intéressés […]
La citation de Michel Houellebecq “Le chien est une machine à aimer” vient peut-être de recevoir une confirmation scientifique. On sait que ce grand misanthrope voue une passion à la gent canine, affirmant même que certaines espèces tel le bichon peuvent littéralement “mourir de joie” en retrouvant leur maître.
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Des chercheurs américains se sont intéressés à cet amour débordant et parfois dégoulinant qui distingue le chien de ses cousins sauvages. Comme le rappelle le New York Times : “Même le loup le plus socialisé et le plus amical est d’une compagnie glaciale par rapport à un labrador retriever passionné de léchage de visage.”
Très étrangement, cette empathie généralisée reposerait sur une base génétique et, encore plus étonnant, on peut la mettre en relation avec une pathologie génétique touchant l’humain : le syndrome de Williams-Beuren.
“Un comportement excessivement amical”
Ces scientifiques de Princeton, de l’université d’État de l’Oregon et d’autres institutions ont mené des études comportementales et génétiques de 16 chiens et 8 loups captifs et socialisés en intervenant sur deux gènes, GTF2I et GTF2IRD1, qui sont associés à ce syndrome de Williams-Beuren.
Les personnes atteintes de ce syndrome sont confrontées à de nombreux problèmes de santé, mais les chercheurs qui étudient cette pathologie ont été intrigués par un de ses aspects caractéristiques : un comportement “excessivement amical”, qui les amène parfois à considérer des étrangers comme des proches.
Adam Boyko, un biologiste spécialisé dans la génétique des chiens, a qualifié ce travail de “vraiment intéressant et important” estimant qu’il était “peut-être une des premières études à identifier les variations génétiques spécifiques qui jouent un rôle important dans la transformation des loups en chiens.”
Cette étude s’inscrit parmi les nombreuses études sur les animaux à la recherche des bases génétiques qui permettraient d’expliquer certains comportements que l’on retrouve chez les humains.
D’ailleurs il est bien connu que si certains humains peuvent se comporter comme des chiens, l’inverse peut se rencontrer, comme en témoigne la vidéo ci dessous:
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