Marco Rubio a annoncé abandonner la course à l’investiture du parti Républicain pour les élections présidentielles américaines alors que Donald Trump continue d’amasser des délégués au fur et à mesure des scrutins. Ted Cruz continue sa course en bon second même sans avoir gagné d’Etat après cette journée de primaires. Pendant ce temps là, John Kasich gagne l’Etat de l’Ohio. Mais que peut-il faire de cette victoire ?
Les primaires du parti républicain pour l’élection présidentielle américaine continuent de plus belle. Après l’abandon de Ben Carson il y a quelques jours, qui a depuis apporté son soutien à Donald Trump, c’est au tour de Marco Rubio de jeter l’éponge. Arrivé en deuxième position lors de la primaire Floride du 15 mars, Etat dont il est sénateur, il n’a remporté que 27% des voix, loin derrière Donald Trump qui lui a récolté 47% des suffrages.
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Dans l’état de Floride, les populations latines et celles d’origine cubaines ou hispaniques sont les seules à ne pas s’être tournées majoritairement vers Donald Trump, donnant leurs voix à Marco Rubio. Mais cela n’a pas été suffisant. Le candidat Trump a réussi à concilier une très grande partie des autres catégories démographiques, parfois très opposées. Ainsi dans l’Etat, les conservateurs comme les modérés lui ont donné leurs voix. Plus cocasse, en Floride Donald Trump réunit autour de lui la majorité des personnes qui estiment que les immigrés sans papiers devraient être régularisés. Mais il a aussi convaincu plus de 63% des votants qui pensent que les sans papiers doivent être renvoyés chez eux.
Thank you Marco, I agree! pic.twitter.com/PTfFzFno9p
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) March 16, 2016
Rubio abandonne face à la tempête Trump
L’ancien protégé de Jeb Bush avoue à demi mot ne pas avoir su gérer le séisme politique que représente Donald Trump. « L’Amérique est en plein milieu d’une véritable tempête politique, d’un tsunami, et nous aurions du le voir venir » a déclaré Marco Rubio durant le discours de clôture de sa campagne, « mais j’ai choisi un chemin différent et j’en suis fier« . Le candidat malheureux n’a pour l’instant pas désigné qui il soutiendrait, s’il décide de le faire.
Lors de son discours, Marco Rubio a tenu à féliciter Donald Trump pour sa victoire. A un perturbateur qui a brièvement interrompu son discours en criant « Trump president », le candidat a déclaré « ne vous en faites pas, personne ne vous frappera ici« . Comme une pique à l’encontre du favori de la primaire, à qui il est reproché d’appeler à la violence lors de ses discours.
https://www.youtube.com/watch?v=A37jYMF3sNU&feature=youtu.be
The Donald continue de remporter les Etats américains les uns après les autres. La Floride, l’Illinois et la Caroline du Nord sont tombés dans son escarcelle après cette journée de primaire du lundi 15 mars. Le candidat anti-establishment cumule à ce jour près de 621 délégués sur les 1237 nécessaires pour gagner la nomination automatiquement. Ted Cruz, le seul candidat qui semble pouvoir lui tenir tête, est arrivé au coude à coude avec Donald Trump dans l’Etat du Missouri, récoltant 41% des suffrages. Le sénateur du Texas a accumulé à ce jour 395 délégués. Celui-ci espère récupérer les soutiens de Marco Rubio.
John Kasich remporte l’Ohio…pour rien ?
John Kasich, le quatrième candidat, qui n’avait gagné aucune primaire depuis le début de la course à la nomination, a remporté hier l’Etat de l’Ohio, dont il est gouverneur depuis 2011. A l’issue de cette victoire, le discret candidat peut compter sur le soutien de 138 délégués, ce qui est moins que Marco Rubio qui vient d’abandonner la course. Et comme le fait remarquer le site Politico, il faudrait que John Kasich remporte l’adhésion de plus de 100% des délégués qu’il reste à récupérer pour obtenir la nomination, ce qui est mathématiquement impossible.
Victory. Join our team as we march on. https://t.co/dy8KnZ122T -John pic.twitter.com/KOy15YmrjV
— John Kasich (@JohnKasich) March 16, 2016
Si l’on en croit l’article de Kyle Chenney, John Kasich et son équipe comptent sur le fait qu’aucun des candidats républicains ne réussissent à obtenir les 1237 délégués pour être désigné candidat du parti automatiquement. Dans le cas ou personne n’atteint ce nombre de soutien, la nomination se jouera à la convention républicaine qui doit se tenir fin juillet à Cleveland. A ce moment là, dans l’hypothèse d’une convention contestée, des jeux d’alliance se mettraient en place et des changements de camp et de soutien seraient à prévoir.
Une victoire de Donald Trump quasi assurée
Cependant, à en croire une infographie mise en ligne par le site du New York Times, une victoire de Donald Trump avant la convention républicaine est quasiment certaine. Selon les projections du quotidien, le candidat atteindra quoiqu’il arrive le nombre de 1237 délégués après les primaires républicaines du 7 juin qui se dérouleront dans les Etats de Californie, du Montana, du New Jersey, du Nouveau Mexique et du Dakota du Sud.
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