Les 18 et 19 janvier prochain, les royalistes de l’Action Française organisent un grand colloque. Parmi les invités, on retrouve Roland Dumas, Elisabeth Levy ou bien encore Paul-Marie Couteaux.
Pour leur « grand week-end » de rentrée, les royalistes de l’Action Française ont réussi à rassembler un casting étonnant. Les 18 et 19 janvier prochain pour une série de débats organisés à la Maison des mines, ces fidèles disciples de Charles Maurras annoncent de « prestigieux invités ».
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En parcourant le programme, on découvre de nombreux proches de Marine Le Pen conviés à débattre de « la souveraineté, de l’Europe et de la nation ». On retrouve ainsi l’ancien ministre mitterrandien des affaires étrangères Roland Dumas (dont l’amitié avec Louis Aliot est connue), le conseiller de Marine Le Pen sur les questions géopolitiques Aymeric Chauprade ou encore Paul-Marie Couteaux, figure de proue du Rassemblement Bleu Marine.
« Nationalisme intégral »
L’annonce de leur présence est étonnante tant le programme de Marine Le Pen est très éloigné des canons maurrassiens de l’Action Française. Fondé en 1899 par Henri Vaugeois et Maurice Pujo, l’Action Française reste le principal mouvement royaliste français. Sous la tutelle de Charles Maurras, l’AF a longtemps défendu un « nationalisme intégral », à savoir un royalisme orléaniste (antiparlementariste) et un nationalisme bien éloigné de sa tradition républicaine (teinté d’antisémitisme jusqu’à la Seconde Guerre mondiale). Désormais renommé Craf (Centre royaliste d’Action française), ses membres continuent de défendre les idées de Maurras et de prôner le royalisme comme forme de gouvernement, restant donc, par nature, opposés aux partis républicains.
Casting hétéroclite
Pour débattre de la « France et ses peuples », le casting est encore plus hétéroclite. On retrouve Camel Bechickh (président de Fils de France, ancien journaliste à Flash, proche de la mouvance d’Alain Soral), Jean-Claude Martinez (l’ancien vibrionnant député européen FN qui a rejoint Christine Boutin) mais aussi la journaliste Elisabeth Levy de Causeur et l’universitaire et philosophe Jean-François Mattéi.
Le lendemain, l’Action française a prévu de rendre hommage à Louis XVI « à l’heure où la république finissante et ses serviteurs abandonnent par pans entiers les intérêts de la France à la fortune anonyme et vagabonde, l’Action Française invite tous les Français à venir témoigner de leur fidélité au roi, victime d’avoir trop aimé son peuple ». On ignore encore si les invités de ces débats participeront au dépôt de gerbe de fleurs…
Mise à jour le 4 janvier 2014 à 14h40. Causeur a réagi en écrivant : « qu’Elisabeth Lévy n’a pas plus envisagé de figurer au casting de ce colloque d’Action Française qu’à celui de la prochaine édition de The Voice. Un simple coup de fil à l’intéressée aurait suffi à dégonfler la baudruche. » Encore aurait-il fallu que la rédaction de Causeur daigne répondre au téléphone. Nos trois tentatives d’appel le 30 décembre dernier, sont restés sans réponse.
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