Ils étaient pourtant venus essayer de faire la paix. Deux journalistes médiateurs ont été envoyés ce jeudi matin par le Club de la presse Languedoc-Roussillon à la mairie de Béziers. L’objectif? Tenter de réchauffer les relations entre le maire de Béziers et le quotidien Libération, que Robert Ménard ne porte pas forcément dans son cœur et […]
Ils étaient pourtant venus essayer de faire la paix. Deux journalistes médiateurs ont été envoyés ce jeudi matin par le Club de la presse Languedoc-Roussillon à la mairie de Béziers. L’objectif? Tenter de réchauffer les relations entre le maire de Béziers et le quotidien Libération, que Robert Ménard ne porte pas forcément dans son cœur et a accusé à plusieurs reprises de mentir. Cette initiative s’est soldée par un échec. Les journalistes ne sont restés que sept minutes dans la mairie avant de se faire éjecter et insulter par Ménard, comme le rapporte un communiqué du Club de la presse.
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« Aucune discussion n’a été possible puisque Robert Ménard a immédiatement envoyé les deux journalistes « se faire foutre », les chassant de « sa » mairie en proférant des insultes. »
L’édile se serait ensuite lancé dans un florilège de qualificatifs, traitant les journalistes du coin de « tocards », le presse régionale de « sous-presse » et le Midi Libre de « journal de merde ». « Le ton est monté crescendo tout au long d’un monologue qui s’est achevé par un « vous n’aurez plus le droit à la parole! » », rapporte Sébastien Hoebrechts, vice-président du Club de la presse. « Ce rendez-vous était prévu de longue date, Ménard avait accepté cette entrevue. Pourquoi nous recevoir s’il refuse de discuter ? »
Pourquoi ? Réponse de l’intéressé, qui fut un temps président de Reporters sans frontières :
« On m’avait présenté ce rendez-vous comme une visite de courtoisie. Or, ces deux journalistes sont venus me faire une leçon de morale. Pour moi, Midi Libre est un journal d’opposition, et je ne vais pas m’incliner devant eux. J’ai été journaliste, et alors ? Tous les journalistes n’ont pas forcément du talent, et on a le droit de les critiquer sans menacer la liberté de la presse. »
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