“On ne peut pas ne pas être saisi, en tout cas dans mon cas, par à la fois la pensée d’abord des victimes mais aussi une sorte de révolte intérieure. Moi, j’ai toute ma vie, toute ma vie dénoncé le terrorisme parce qu’il s’arroge, au nom d’une idéologie communément incompréhensible, le droit de vie et […]
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« On ne peut pas ne pas être saisi, en tout cas dans mon cas, par à la fois la pensée d’abord des victimes mais aussi une sorte de révolte intérieure. Moi, j’ai toute ma vie, toute ma vie dénoncé le terrorisme parce qu’il s’arroge, au nom d’une idéologie communément incompréhensible, le droit de vie et de mort sur les autres », répond Robert Badinter au lendemain des attentats du 13 novembre.
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Interrogé par Ali Baddou du Supplément de Canal Plus, l’ancien Garde des Sceaux de François Mitterrand apparaît très marqué face à ces tragiques événements. « Ils tuent, ils tuent sans raison des êtres humains dont ils ne savent rien. C’est le crime anonyme à l’état pur », poursuit-il. Mais Robert Badinter n’abandonne pas pour autant le combat : « Vous savez, même à travers des moments de tension extrême, la vie, la vie, est la plus forte. Et je suis convaincu, convaincu que cette volonté de refuser le piège tendu par les terroristes, cette conviction si forte qui m’accompagnera jusqu’à mon dernier moment, que la vraie réponse toujours c’est la vie, c’est l’amour de la vie. Que la vie est plus forte que la mort. »
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