Contrairement à ce qu’a affirmé l’ensemble des médias après l’interview de Riss dans le magazine allemand « Stern », le dessinateur continuera à dessiner Mahomet, selon le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo ».
« Riss ne dessinera plus Mahomet ». Cette annonce a fait le tour du monde, suite à l’interview accordée par le directeur de la publication de Charlie Hebdo (en partie traduite en anglais ici) , blessé lors des attentats du 7 janvier, dans le magazine allemand Stern.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Certains twittos s’en sont émus : « L’autocensure a gagné », « Finalement, les terroristes ont gagné », etc.
L’autocensure a gagné. #Riss de #Charlie Hebdo ne caricaturera plus Mahomet. http://t.co/KXCr3eBSui
— Julien Migaud-Muller (@jul_mm) 21 Juillet 2015
#CharlieHebdo : Finalement les terroristes ont gagné…. Riss «ne dessinerait plus Mahomet» – http://t.co/h2EpDSQ5Ud — Vincent (@VinsRo) 21 Juillet 2015
Il n’en est pourtant rien. Cette déclaration est le fruit d’une incompréhension, vraisemblablement à cause d’un problème de traduction. Le journaliste allemand a mal interprété les propos de Laurent Sourisseau (son véritable nom).
La dessinatrice à Charlie Hebdo, Coco, a publié un démenti sur Twitter :
Faux, faux et faux. On continuera à user de TOUTE notre grande liberté d expression. #riss #dessin #mahomet #moiaussi
— Corinne (@cocoboer) 21 Juillet 2015
Ces journalistes qui traduisent n importe quoi, franchement #stern…et les autres qui reprennent comme des imbeciles #BFMTV#20minutes
— Corinne (@cocoboer) 21 Juillet 2015
Contacté par Les Inrocks, le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Gérard Biard, confirme : « Il n’a pas du tout dit ça. Il a simplement dit qu’on ne peut pas être les seuls à le faire. On ne peut pas être en première ligne. Le journaliste qui l’a interviewé a mal traduit et mal compris ».
Dans son interview à Stern, Riss confiait ceci :
« Nous avons dessiné Mahomet pour défendre le principe qu’on peut dessiner ce qu’on veut. C’est un peu étrange : on attend de nous d’exercer une liberté d’expression que plus personne n’ose exercer. On a fait notre boulot. On a défendu le droit à la caricature. Maintenant, d’autres prennent le relais. »
{"type":"Banniere-Basse"}