S’il y a une chose avec laquelle on ne plaisante pas au Front national, c’est bien la bouffe. Pendant longtemps, les grandes ripailles autour de Jean-Marie Le Pen se tenaient Chez Jenny, place de la République, avant que les tenanciers de cette brasserie alsacienne, lassés de voir leurs vitres caillassées par la vermine mondialiste à […]
Ripailles alsaciennes, morue portugaise, pois chiche facho… : quand les préférences nationales culinaires du FN deviennent un combat majeur.
S’il y a une chose avec laquelle on ne plaisante pas au Front national, c’est bien la bouffe. Pendant longtemps, les grandes ripailles autour de Jean-Marie Le Pen se tenaient Chez Jenny, place de la République, avant que les tenanciers de cette brasserie alsacienne, lassés de voir leurs vitres caillassées par la vermine mondialiste à chaque manif, ne prient le parti d’aller célébrer ailleurs l’amicale virile de la gastronomie franco-germanique.
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Plus récemment, c’est dans un modeste restaurant de spécialités portugaises, Chez Tonton, situé à deux pas du siège frontiste à Nanterre, que le FN avait installé son QG, et il se disait que si Marine remportait la présidentielle, c’est en ce saint lieu de la morue qu’elle aurait réuni ses troupes. Les Portugais ça passe, une ou deux vannes sur les poils n’ont jamais tué personne.
A cheval sur le halal, kéblos sur les kébabs, moins regardants sur les quenelles, les édiles d’extrême droite ont fait en revanche de leurs préférences culinaires nationales un combat majeur, un enjeu de civilisation, un étendard où du cochon proviendrait notamment la survie de coutumes remontant aux Gaulois, ces ancêtres vénérés depuis la lecture d’Astérix.
Un couscous en Alsace et rien ne va plus
En as de la provocation symbolique, c’est donc en Alsace que Florian Philippot s’est affiché avec quelques amis autour d’un couscous, précipitant la rupture avec les intégristes du pot-au-feu et de la blanquette pour cause de haute trahison gastronomique.
Le couscous n’est pas le problème, tant il est vrai que les pieds-noirs, qui constituent pourtant une base arrière solide du FN pur porc, ont conservé de leur nostalgie coloniale l’amour de ce plat typique. Mais un couscous en Alsace, à en croire les pourfendeurs d’un tel gloubi-boulga géographique, c’était bien là que se situait l’épineuse discorde qui a valu au numéro 2 du FN sa disgrâce. Le confusionnisme régional, pour un pois chiche facho, c’est donc le début de la décadence nationale, surtout depuis qu’on a laissé les crêpes aux Sarrasins.
Rien à dire, du ventre encore fécond surgit une bête affamée.
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