Faire passer Les Grandes Gueules de RMC pour un think tank d’élite ? C’est praudssible…
L’émission a pour nom L’Heure des pros, animée chaque jour par Pascal Praud, et l’astuce aurait forcément moins bien marché si le gus en question s’était appelé Pascal de la Branlette. Chaque jour sur CNews, on a donc confié les clés d’un débat à un type, coq sportif à la base, qui considère que les sujets sérieux doivent être abordés comme dans un vestiaire, entre couilles, avec quelques gonzesses de temps à autre pour mater la circonférence des couilles en question.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Précisons que si vous avez le loisir de stagner une heure au bar-relais Le Penalty de Vaison-la-Chtouille, ou à l’extrême droite de Twitter, vous aurez la chance d’entendre autant de conneries sexistes, ordurières, limite racistes, crasses et appraudximatives, avec au moins la satisfaction que les mecs qui les débitent ne sont par rémunérés pour ça. Sur une chaîne info, c’est plus embarrassant.
En ayant réussi en quelques mois à faire passer Les Grandes Gueules de RMC pour un think tank d’élite, Praud assume à fond les ballons sa position de beauf qui dit tout haut ce qu’on ne peut plus dire parce que bon, les féministes castratrices, les bobos déconnectés, les bien-pensants pro-migrants islamo-zadistes, tout ça, ça va pas nous empêcher de nous taper sur le bide avec Gilbert Collard.
Limonadier de l’info
Car Praud (le nom du programme serait aussi tombé à plat s’il s’appelait Durepas, vu que c’est diffusé à neuf du mat) n’est pas qu’un passeur de plats, il lui arrive de postillonner dedans, voire de les balancer à la gueule de ses convives débateurs sur le mode “Mais vous ne pouvez pas dire ça !”, “Où vivez-vous !”, “C’est hallucinant d’entendre ça !”, principalement quand les propos incriminés proviennent de toute personne située à la gauche de Laurent Wauquiez.
Dans une récente interview accordée à Ozap.com, notre limonadier de l’info reconnaissait “traduire intuitivement ce que pense le plus grand nombre” et ne posséder le plus clair du temps “aucune preuve” de ce qu’il affirme. Quel regret qu’il ne se soit pas appelé Pascal Ducon.
Rien à dire, mais le dire fort ça aide.
{"type":"Banniere-Basse"}