Dans son tube de 1987, Never Gonna Give You Up, Rick Astley jurait de ne jamais nous laisser tomber, promesse tenue grâce à la magie d’Internet.
A ce jour, plusieurs dizaines de millions de personnes ont déjà été victime du « Rick Roll« . Phénomène absurde comme le net en compte tant, le Rickrolling consiste à partager un lien censé amener vers une information éveillant la curiosité de l’internaute lambda – une sex-tape de Scarlett Johansson ou le trailer d’un nouveau jeu vidéo – et de le renvoyer, en fait, vers le clip du tube de Rick Astley : Never Gonna Give You Up.
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[attachment id=298]Une vidéo emblématique des années 80, tout en coiffes laquées, déhanchées chaloupées et jeans taille haute qui n’a pas tardé à se répandre comme une traînée de poudre sur le net. Comme beaucoup d’autres phénomènes Internet (au rang desquels les magnifiques LOLcats), le Rickroll est né l’année dernière sur 4chan, un des forums de nerds les plus consultés au monde, quand un anonyme poste un lien censé mener vers le trailer très attendu du jeu vidéo GTA IV et menant en réalité vers clip de Rick Astley.
Il n’en a pas fallu beaucoup plus pour que des centaines de milliers d’internautes reprennent le principe et déchaînent la toile au point de déifier Rick Astley devenue figure emblématique du chaos absurde et organisé du web 2.0. Des centaines de vidéos du clip ont ainsi fleuri sur les plateformes de partage (sans compter les très nombreuses déclinaisons de la chanson dont celle, très réussie, du Muppet Show), des sites spéciaux ont ouverts et un petit malin a même créé une extension Firefox remplaçant toutes les vidéos lancées sur le navigateur par le clip de Rick.
Pour le 1er avril, YouTube s’est même joint à l’hystérie collective en remplaçant toutes les vidéos de sa page d’accueil par le clip de Never Gonna Give You Up.
Alors que les anglo-saxons commencent à se rickroller dans la vraie vie en chantonnant les paroles du tube au bureau ou en le jouant à fond lors de manifestations (notamment celles anti-scientologie, organisées par le nerds fréquentant les forums dont 4chan), Rick Astley est sorti de son silence pour donner une interview au Los Angeles Times. « Si ça avait été une sorte de chanson rock avec des paroles qui veulent vraiment dire quelque chose genre God bless America de Bruce Springsteen ou même une chanson anti-quelquechose, je comprendrais mieux. Je ne veux pas faire le modeste, parce que je pense encore que c’est une bonne chanson de pop mais ce n’est qu’une chanson pop. Vous voyez ce que je veux dire ? Ca n’a pas d’épaisseur, ou presque. Mais peut-être est-ce l’ironie de la chose« . Dans le mille, Rick.
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