Le parquet suédois a renoncé samedi au mandat d’arrêt émis le matin même à l’encontre de Julian Assange, fondateur de Wikileaks.
Le parquet suédois renonce au mandat d’arrêt à l’encontre de Julian Assange, le fondateur du site d’infos participatif WikiLeaks, estimant infondés les soupçons de viol. Eva Fienne, la procureure suédoise, a déclaré dans un communiqué sur le site internet du parquet:
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« Je ne crois pas qu’il y a une raison de soupçonner qu’il a commis un viol. »
Plus tôt dans la journée, le fondateur de Wikileaks, qui révélait le mois dernier des documents secrets sur la guerre en Afghanistan, avait été accusé de viol et d’agression en Suède. Le parquet déclarait:
« Nous confirmons qu’il est recherché. Il a été accusé de viol et de violences la nuit dernière. »
Julien Assange était présent en Suède la semaine dernière, où le Parti pirate avait déclaré vouloir héberger gratuitement ses serveurs. Julian Assange avait affirmé samedi par mail au quotidien Dagens Nyheter qu’il était innocent et qu’il n’avait pas été contacté par la police:
« Il serait intéressant de savoir pourquoi ces accusations arrivent justement maintenant. Je n’ai pas été contacté par la police. Ces allégations sont fausses. »
Agé de 39 ans, cet Australien, ancien pirate informatique, vit à moitié caché depuis que le Pentagone le recherche à propos de la divulgation d’une cassette vidéo mettant en cause l’armée américaine en Irak dans le meurtre de civils. Fin juin, il déclarait au Guardian:
« Certains ont peur pour ma vie, pas moi. Nous devons éviter certains pays, éviter de voyager, jusqu’à ce que nous sachions qui est dans le collimateur. »
Créé en 2006 par des mathématiciens, Wikileaks publie sur le Net des documents confidentiels mis à disposition par des internautes anonymes. Plus d’un millions de documents, dont l’authenticité est vérifiée par Wikileaks, ont été publiés sur le site.
La publication de 77000 documents confidentiels sur le conflit en Afghanistan, le 25 juillet, avait sérieusement destabilisé l’armée américaine. En mars, le Pentagone avait déjà déclaré que Wikileaks était une « menace pour l’armée ».
Il y a quinze jours, Wikileaks s’offrait une sorte d’assurance vie en menaçant de publier 15 000 nouveaux documents sur la guerre en Afghanistan et en les affichant de manière cryptée sur son site sous le nom de « Insurance ».
{"type":"Banniere-Basse"}