Lors de sa parution en janvier dernier, le livre de Michel Cymes sur les expérimentation nazies, Hippocrate aux enfers, avait déclenché une polémique. Le présentateur de la célèbre émission Le Magazine de la santé y affirmait que l’université de Strasbourg recélerait encore aujourd’hui dans ses murs des coupes anatomiques provenant de certaines des 86 victimes […]
Lors de sa parution en janvier dernier, le livre de Michel Cymes sur les expérimentation nazies, Hippocrate aux enfers, avait déclenché une polémique.
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Le présentateur de la célèbre émission Le Magazine de la santé y affirmait que l’université de Strasbourg recélerait encore aujourd’hui dans ses murs des coupes anatomiques provenant de certaines des 86 victimes juives du médecin nazi germano-suisse August Hirt, qui officiait durant la guerre à l’institut d’anatomie de Strasbourg.
Ce digne représentant de la “science nazie” travaillait à un projet de “collection de squelettes juifs”, et dans ce but avait fait gazer des déportés juifs au camp alsacien du Struthof-Natzwiller, afin d’“étudier” leurs dépouilles.
Découverte macabre
Alain Beretz, le président de l’université de Strasbourg, avec démenti ces affirmations, les qualifiant de “rumeurs”, déclarant “C’est faux depuis 1945 !”. Malheureusement pour lui, et heureusement pour la vérité, une découverte macabre vient le contredire totalement. Le 9 juillet l’historien Raphaël Toledano, auteur de plusieurs travaux sur la question, est parvenu à identifier plusieurs pièces, parmi lesquelles “un bocal contenant des fragments de peau d’une victime de chambre à gaz, deux éprouvettes renfermant le contenu de l’intestin et de l’estomac d’une victime (probablement la même), un galet matricule utilisé lors de l’incinération des corps au camp du Struthof”.
Les éléments qui viennent d’être retrouvés avaient été conservés à des fins d’analyse judiciaire et vraisemblablement “oubliés” avant que l’énergie d’un historien et d’un journaliste soucieux de mémoire ne les tire du néant. Ces restes rejoindront les autres victimes de la barbarie nazie au cimetière israélite de Strasbourg-Cronenbourg.
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