Ce weekend, la moumoute blonde du Président des Etats-Unis a foulé le sol du défilé d’Edwin Mohney, étudiant en Master Mode de l’école Central Saint Martins, lors de la fashion week printemps-été 2018 de Londres.
Le défilé des étudiants en design de mode de l’école Central Saint Martins de Londres est toujours l’occasion de découvrir d’aussi improbables qu’ingénieuses créations, souvent les premiers travaux des plus grands directeurs artistiques à venir. On a repéré notamment un designer cette saison, Edwin Mohney, qui, pour le coup, ne déroge en aucun cas à la règle de l’improbabilité : de la loufoque robe piscine gonflable aux escarpins à l’effigie de Trump, il coche toutes les cases, celle des convictions politiques bien accrochées comprise.
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Un passage mémorable
A l’occasion du défilé de la classe de Master Mode de Central Saint Martins (chaque élève présente sa collection à la suite), Edwin Mohney s’est certainement fait remarquer. “Audacieux”, ”politique”, ”provocant », le Business of Fashion n’a pas tari d’éloge sur cette collection présentée par le jeune étudiant originaire de New York.
Parmi ses pièces les plus mémorables sur le podium, ses escarpins à l’effigie de Donald Trump : des chaussures façonnées à l’aide des masques en caoutchouc représentant le visage du président, appelées « Trump-ettos » par le critique de Vogue Anders Christian Madsen, jeu de mots entre le nom du président et « stiletto« , « escarpin » en anglais. On peut aussi citer sa robe piscine gonflable, ou encore sa série de robes-préservatifs en papier mâché, emprisonnant le buste et les bras.
Ses silhouettes font le tour du web : posté sur le compte Instagram du master mode de Central Saint Martins, la vidéo d’une de ses robes-préservatifs a fait plus de 570 000 vues depuis samedi. Edwin Mohney explique ses inspirations fourmillantes au Business of Fashion : “Quand Amazon Prime rencontre la couture, quand Lacroix version millenial rencontre la politique. » Quant au critique de mode Anders Christian Madsen, il clôt le débat sur la pertinence de telles créations sur le podiums, clairement pas « portables » ou commercialisables : « La mode a désespérément besoin de vêtements qui nous font réagir ou ressentir des émotions, que ce soit flippant, joyeux, moche ou à couper le souffle. Et si envoyer une bouée en plastique entourée de scotch sur le podium vous semble débile, demandez-vous pourquoi cela attire plus notre attentions qu’une robe de marque fleurie et bien coupée prête à être mise en boutique. »
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