La députée LFI du Val-de-Marne, figure iconique de la grève des femmes de chambre face au groupe Accor, a enflammé l’Hémicycle.
Alors que les manifestations contre la réforme des retraites se multiplient, à l’Assemblée nationale l’heure est à l’examen du projet de loi. Une première prise de parole a émergé ce lundi 6 février. Pour le premier jour des débats, c’est la députée LFI du Val-de-Marne qui a marqué les esprits avec un discours enflammé sur le vrai visage de la pénibilité au travail et la conséquence d’un système de retraite à partir de 64 ans.
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Celle qui fut la figure de la lutte des femmes de ménage de l’IBIS Batignolles a commencé par relayer les témoignages de travailleuses en souffrance : femmes de ménage, caissières et aides-soignantes, des femmes “qui se réveillent le matin en ayant mal au dos et ne savent pas comment elles pourront travailler plus longtemps”. L’élue a ensuite rappelé que dans la majorité, peu d’élu·es avaient une notion de la pénibilité au travail : “Vous ne connaissez pas la dure vie des gens… Qui d’entre vous peut lever la main et dire ‘moi aujourd’hui, j’ai dû pousser des chariots avec 52 kilos de ciment, j’ai dû m’occuper de 20 personnes âgées, j’ai dû répéter 1 000 fois le même geste en une seule journée…’? Qui peut lever la main ? Personne !”
Une prise de parole saluée à gauche et qui s’est close avec une standing ovation et une phrase reprise déjà partout : “Vous n’avez pas le droit de mettre à genoux les gens qui tiennent la France debout !”
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