Chez les Républicains, le jeu de l’arroseur arrosé est à la mode. Le 19 octobre, suite à un entretien dans Nice Matin, Jean-Frédéric Poisson avait risqué l’exclusion. Le candidat à la primaire de la droite et du centre, proche de Christine Boutin avait déclaré que “la proximité de Hillary Clinton avec les super-financiers de Wall Street […]
Chez les Républicains, le jeu de l’arroseur arrosé est à la mode. Le 19 octobre, suite à un entretien dans Nice Matin, Jean-Frédéric Poisson avait risqué l’exclusion. Le candidat à la primaire de la droite et du centre, proche de Christine Boutin avait déclaré que « la proximité de Hillary Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France. » Nathalie Kosciusko-Morizet avait alors saisi la haute autorité du parti pour le mettre hors-jeu.
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Rebelotte aujourd’hui. C’est désormais NKM qui serait sur la sellette. L’euro-député Rachida Dati réclame en effet la mise « hors jeu » de la député de l’Essonne. L’ancienne Garde des Sceaux n’a pas du tout apprécié les propos de sa collègue des Républicains, révélés vendredi par le quotidien Le Monde. « Mme Kosciusko-Morizet a demandé l’exclusion de Jean-Frédéric Poisson pour des propos dont il s’est excusé, mais elle a encore sa place dans la primaire ? Je (le) demande à la haute autorité », a déclaré Rachida Dati.
« C’est vraiment une… »
Le Monde avait révélé vendredi une discussion téléphonique entre NKM et Bernard Squarcini. « Bon, allez, tu me tues Rachida et Fillon. […] Parce que Rachida on n’en veut plus. […] Basta crapoto« , réclame Bernard Squarcini dans une conversation téléphonique interceptée par des policiers. NKM répond : « Je vais te dire, le meilleur moyen de la tuer, c’est d’éteindre ». La discussion dérive alors en « plaisanteries » sur l’identité du père de la fille de Rachida Dati. « C’est vraiment une… », lâche alors NKM, sans finir son propos.
Interrogée sur France 3, NKM affirme ne pas souvenir « précisément » de cette conversation. Pour Rachida Dati, cette discussion datant de 2013, « c’est un truc d’État de droit, c’est grave : on a utilisé le patron du renseignement pour ‘tuer’ un adversaire politique, enquêter sur ma vie privée, on a fait suivre ma petite fille. »
« Salut le facho »
Rachida Dati est au coeur d’une autre histoire de SMS. La semaine dernière, Mediapart a révélé le contenu d’un texto particulièrement incendiaire, envoyé par Dati à Brice Hortefeux. En témoigne le début du message : « Salut le facho ». Le message a ensuite été retranscris dans son intégralité par le site d’information :
« Salut le facho, je t’ai entendu dire à ton OS [officier de sécurité – ndlr] que tu allais me faire “sauter” la pseudo-facilité de passage (que je n’ai pas) que j’aurais à l’aéroport ! Je vais te donner un dernier avertissement par ce SMS dont la copie est envoyée à N. Sarkozy. Soit tu me lâches soit je vais déposer l’assignation qui date de deux ans dans laquelle tu figures avec d’autres pour atteinte à ma vie privée et écoutes illicites (…) – Sarkozy l’avait reçue et m’avait demandé de ne pas la déposer au tribunal !- en ta qualité de ministre (naze) de l’Intérieur ! De plus, je vais dénoncer l’argent liquide que tu as perçu pour organiser des rdv auprès de Sarko lorsqu’il était président, des relations tout aussi liquides que tu as eues avec Takieddine, l’emploi fictif de ton ex à la Caisse d’Epargne grâce à Gaubert [Thierry Gaubert, un proche de Sarkozy, mis en examen dans l’affaire Karachi – ndlr], et l’emploi illégal de ta compagne actuelle au Parlement européen, et je peux continuer avec les avantages que tu as eus et as encore à l’UMP à l’insu de ceux qui paient. Alors maintenant, je te préviens très fermement : tu me fous la paix ! Je ne te lâcherai pas espèce de voyou ! »
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