La République en marche a investi hier une partie de ses candidats aux législatives des 11 et 18 juin.
Initialement, les noms des 577 candidats aux législatives investis par La République en marche devaient être révélés jeudi 11 mai. L’afflux de candidatures ayant suivi l’élection d’Emmanuel Macron a retardé l’échéance : seules 428 identités ont été dévoilées par Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement. Avec 19 000 dossiers reçus, et 34 candidatures par circonscription en moyenne, la sélection marque pour lui “le retour définitif des citoyens au cœur de notre vie politique”.
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Pour l’heure, plus de la moitié des sélectionnés viennent de la société civile. 95 % d’entre eux ne sont pas des députés sortants. Le contingent, dont la moyenne d’âge est de 46 ans, respecte la parité, avec 214 hommes et autant de femmes. Parmi les conditions à remplir pour postuler : l’obligation d’avoir un casier judiciaire vierge, d’adhérer aux valeurs du parti quel que soit son bord politique, et de passer un “contrat avec la nation”.
Personnalités publiques et politiques
La liste compte 21 députés sortants : 17 socialistes et des écologistes tels François de Rugy ou Barbara Pompili, première membre du gouvernement Hollande à avoir publiquement accordé son soutien à Emmanuel Macron.
Officiellement investie par #laRepubliqueEnMarche pour les #legislatives2017 à #Amiens. Heureuse de cette marque de confiance. C'est parti !
— Barbara Pompili (@barbarapompili) May 11, 2017
Le mathématicien Cédric Villani, la torera Marie Sara, le juge Eric Halphen ou encore la magistrate Laurence Vichnievsky font office de têtes d’affiche. Certains, comme le sociologue Jean Viard ou l’ancien patron du Raid Jean-Michel Fauvergue avaient déjà été présentées début avril, lors de l’Emission politique.
Des proches et membres actifs de la campagne complètent la sélection : Thiphaine Auzière, belle-fille du président élu, figure en tant que suppléante. Benjamin Griveaux, porte-parole d’En Marche! et Mounir Mahjoubi, responsable de la campagne numérique ont été distingués. On retrouve également Gaspard Gantzer, le chargé de communication de François Hollande à l’Elysée, ancien camarade d’Emmanuel Macron à l’ENA.
Circonscriptions en attente
Dans plusieurs circonscriptions, le mouvement se réserve le droit de ne pas présenter de candidat, ou d’ajouter son étiquette à celle d’un autre parti. C’est notamment le cas dans les circonscriptions où les députés LR ou PS négocient encore avec La République en marche, qu’ils ne souhaitent rejoindre que si le futur Premier ministre est de leur parti. Ainsi, Marisol Touraine, Jean-Marie Le Guen, Myriam El Khomri et Cécile Duflot ne se voient pour l’instant opposer personne. Il en est de même pour les députés LR Laure de la Raudière, Thierry Solère, Bruno Le Maire ou Franck Riester.
Manuel Valls, qui avait fait part de son souhait d’être investi, ne se présentera pas sous la bannière LRM. Mais il n’aura pas d’adversaire issu du mouvement dans sa circonscription de l’Essonne. Pour Richard Ferrand, son dossier “ne répondait pas aux critères, aucun candidat ne peut être investi s’il a déjà fait trois mandats de parlementaire”.
Couacs et désaccords
La première liste distribuée comportait 14 erreurs, corrigées dans les heures suivantes. Ainsi, le patron du RC Toulon Mourad Boudjellal a été contraint de démentir son investiture à la suite d’une erreur de copier-coller. “Je suis sensible à la proposition du président, mais ce n’est pas mon ambition” a-t-il déclaré dans Var Matin. Le député socialiste et maire de Sarcelles François Pupponi a également dû préciser sur Franceinfo qu’il n’avait “ni adhéré à En marche ! ni demandé l’investiture”. “La seule investiture que j’ai sollicitée est celle des militants du Parti socialiste de ma circonscription”, a-t-il précisé dans un communiqué.
Mon communiqué suite à la diffusion de la liste des #investitures de #laRepubliqueEnMarche dont je n'ai pas sollicité l'investiture. pic.twitter.com/l8zrox9g4Y
— François Pupponi (@fpupponi) May 11, 2017
François Bayrou a fait part de son désaccord : lui qui s’attendait à trouver 120 personnalités rattachées au Modem se retrouve avec 35 candidats. Il dénonce une “opération de recyclage du Parti socialiste”, à laquelle il n’a pas “donné son assentiment”.
Les derniers noms devraient être connus mercredi prochain.
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