Ecouter les artistes, galeristes et commissaires plutôt que commenter les œuvres, c’est le pari réussi des entretiens intimistes du podcast “Le Bruit de l’art”.
L’art, c’est aussi beaucoup de mots : la claire parole – des conférences et des talks, certes –, mais aussi les confidences étouffées des visites d’atelier et puis, bien sûr, les bons mots et autres colportages des bords de trottoir un soir de vernissage. L’art, celui que l’on dit vivant et contemporain, c’est aussi cela, soit tout ce qui fait défaut aux stériles showrooms virtuels éclos avec le confinement.
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Depuis 2018, le bien nommé Le Bruit de l’art enregistre cet à-côté indispensable de l’art. Réalisé par les deux jeunes historien·nes de l’art Victoria Le Boloc’h-Salama et Florian Champagne, on y découvre des entretiens intimistes d’une trentaine de minutes avec différents acteurs du monde de l’art, qui ne s’y racontent pas tant, ou pas en priorité, à travers leurs œuvres qu’à travers leur parcours.
En cela, Le Bruit de l’art n’est pas seulement l’un des pionniers du podcast d’art en France, il est aussi l’un des rares à donner la parole à ceux et celles qui font le monde de l’art plutôt que de se livrer à un commentaire redondant des œuvres – à l’instar des contenus audio bricolés à la hâte face à leur fermeture par un bon nombre d’institutions.
Avec une curiosité bienveillante, Le Bruit de l’art tend son micro à un panorama éclectique de personnages : jeunes artistes (Rayane Mcirdi, Hoël Duret, Hicham Berrada), confirmés (Bernard Frize), galeristes (Daniele Balice, Imane Farès, Michèle Didier), commissaires (Yûki Yoshikawa et Frédéric Migayrou) et éditeurs (Pascale Obolo).
Le Bruit de l’art produit par Victoria Le Boloc’h-Salama et Florian Champagne
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