Pour sa nouvelle campagne, Mansur Gavriel a dévoilé le visage de sa nouvelle égérie. Il s’agit d’Hari Nef, la mannequin transgenre qui s’est imposée aussi bien sur les catwalks que sur les écrans en tant qu’actrice. Portrait d’une it-girl qui, au travers de sa carrière, met en avant la cause transgenre avec force et intelligence. […]
Pour sa nouvelle campagne, Mansur Gavriel a dévoilé le visage de sa nouvelle égérie. Il s’agit d’Hari Nef, la mannequin transgenre qui s’est imposée aussi bien sur les catwalks que sur les écrans en tant qu’actrice. Portrait d’une it-girl qui, au travers de sa carrière, met en avant la cause transgenre avec force et intelligence.
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Hari Nef, dont le nom était sur ( presque) toutes les lèvres cette année, confiait à Vogue Teen en février dernier : « I am having the time of my life » (Comprenez : » Je vis mes plus belles années » ). Elle ne pensait pas si bien dire. Cette mannequin signée en 2015 chez IMG – une grande première pour cette agence mondialement connue qui n’avait jusqu’alors jamais signé de model transgenre – a fait ses débuts la même année en défilant à New-York pour Hood by Air, Eckhaus Latta et Adam Selman. En janvier 2016, elle prend part au défilé retentissant de Gucci pendant la Fashion Week de Milan et enchaine ensuite sur les catwalks d’H&M le mois suivant, à Paris.
Hari est également apparue dans la deuxième saison de la très plébiscitée série américaine Transparent de Jill Soloway. Elle jouait avec brio dans des scènes flashbacks le personnage de Gitel, une jeune femme transgenre vivant sous le régime nazi, dans un Berlin des années 30. Elle jouera également dans le clip romantico-zombiesque de The Drums « There is nothing Left », monopolisant systématiquement l’écran avec son attitude joueuse et ses regards caméras un peu défiants et hilares.
En ce début de mois de juin, elle est maintenant le nouveau visage de la campagne pub très arty du maroquinier Mansur Gavriel, connu pour ses it-bags en cuirs précieux assemblés à la main en Italie. Pour ce shooting c’est le duo de twin-sisters Tanya et Zhenya Posternak qui a photographié Hari. À propos de cette nouvelle collaboration, les fondatrices de la marque Rachel Mansur et Floriana Gavriel déclarent : « on trouve qu’Hari est très belle et nous sommes très excitées de la photographier. Elle est vraie et a une très belle énergie ».
Une énergie qu’elle met très souvent au profit de défense et la visibilité de la communauté trans. Originaire de Pennsylvanie, cette diplômée de l’Université Columbia – qui cite comme référence les théoriciennes Kate Bornstein (pionnière du Gender Terror), Judith Butler ou encore la Danish Girl Lili Elbe – tient depuis plusieurs années un Tumblr à succès, et s’est faite également publier sur Lenny, la newsletter féministe de Lena Dunham. Elle y a par exemple signé le texte Hypervisibility qui parle de cette notoriété qui la touche en tant que personne d’une communauté marginalisée. Elle a également écrit d’autres textes engagés pour Vice et The Adult qui ont fait d’elle très naturellement un porte-drapeau de la cause des personnes trans.
En mai, elle a donné une excellente conférence au TED #FreeTheFemme, mettant en lumière les questions de la représentation des femmes trans dans la société. Elle a partagé un message de tolérance à l’égard des différentes manières dont les femmes trans décident d’exprimer leur féminité. » J’ai essayé de faire toutes les choses que je voulais faire avec le corps dans lequel j’étais né, mais les gens m’ont dit » non tu ne peux pas, tu dois arranger ton visage, tu dois raser tout les poils de ton corps, avoir des seins, affiner ta taille, avoir un vagin ». Bien sur je les ai regardés droit dans les yeux, j’ai dit « allez vous faire foutre », je me suis retournée et… j’ai fait à peu près tout ce qu’ils m’ont dit de faire. Ça fait mal. Même si pour certains mon histoire peut sembler difficile, je peux vous assurer qu’elle l’est encore plus pour la majorité des femmes trans. (…) Si la notion d’esthétique féminine exclue les femmes qui ont un réel besoin de s’en débarrasser, alors la notion d’esthétique féminine a besoin de changer. »
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