Adrien Desport, 25 ans, ancien numéro deux du Front national de Seine-et-Marne, répond à partir d’aujourd’hui devant la justice de méfaits remontant au mois d’avril. En 2014, il avait reçu la “médaille de la Flamme d’honneur”, récompensant les meilleurs militants FN, des mains de Marine Le Pen. Avec cinq autres militants, jugés devant le tribunal […]
Adrien Desport, 25 ans, ancien numéro deux du Front national de Seine-et-Marne, répond à partir d’aujourd’hui devant la justice de méfaits remontant au mois d’avril. En 2014, il avait reçu la « médaille de la Flamme d’honneur », récompensant les meilleurs militants FN, des mains de Marine Le Pen.
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Avec cinq autres militants, jugés devant le tribunal correctionnel de Meaux, ils sont accusés d’avoir incendié des voitures en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise et d’avoir participé à une association de malfaiteurs. L’ancienne étoile montante du FN est également accusé d’avoir dénoncé une agression imaginaire, ce qu’il a avoué, et d’avoir consommé des stupéfiants.
Suspendu du parti lepéniste auquel il avait adhéré en 2009, Adrien Desport avait été arrêté en juin.
« Il a reconnu les faits en garde à vue mais a refusé d’être jugé comme seul responsable« , a expliqué son avocat Me Paul Yon.
Dans la nuit du 7 au 8 avril, le groupe d’amis, âgés de 19 à 25 ans, est soupçonné d’avoir incendié volontairement 13 voitures à Mitry-Mory, en Seine-et-Marne. Le procureur adjoint de la République de Meaux, Emmanuel Dupic explique que l’incendie avait ensuite été « largement utilisé sur les sites personnels de M. Desport pour dénoncer une montée de l’insécurité dans la commune« .
Après avoir incendié la camionnette d’un plombier de la ville, Adrien Desport serait notamment venu à sa rencontre pour lui donner sa carte de visite et compatir, a raconté aujourd’hui l’artisan lors du procès.
Après les incendies #Desport rentrait chez lui enfilait son pyjama puis sortait à la rencontre des policiers pour demander ce qui se passait
— Sylvain Tronchet (@SylvainTronchet) 2 Septembre 2015
Un personnage violent et manipulateur
Les autres militants FN présents au procès dénonce un « manipulateur » qui les aurait menacés à plusieurs reprises, et aurait utilisé de la drogue et des médicaments pour « les entraîner dans ses délires« : des sorties nocturnes pour procéder à des dégradations.
Son ex petite-amie Nathalie, raconte qu’Adrien lui avait confié son addiction à ses virées nocturnes violentes.
« A la fin, il me disait qu’il ne pouvait plus vivre sans cela, qu’il en avait besoin au moins une fois par semaine. Il arrivait d’ailleurs qu’il parte tout seul dans des virées de ce genre »
Durant le procès, le psychiatre a affirmé qu’Adrien Desport ne souffrait d’aucune pathologie. D’après son avocat, il risque « jusqu’à 10 ans de prison et quelques milliers d’euros d’amende« .
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