Un trip à base de briques, quatre journées d’une vie de disquaire, des singes qui roulent au-dessus du vide et un classique du shoot’em up : c’est notre sélection ludique de la semaine.
Tetris Effect poursuit sa tournée triomphale en arrivant sur la Switch alors que Life is Strange : True Colors gagne un chapitre additionnel parfait et que Super Monkey Ball s’offre un retour aux sources pour ses 20 ans. Quant à Gleylancer, il nous renvoie joyeusement en 1992, à l’âge d’or de la Mega Drive.
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Tetris Effect : Connected
Au tour des possesseur·euses de Switch de découvrir les délices de Tetris Effect, la sublime relecture du classique d’Alekseï Pajitnov par un autre géant du jeu vidéo : Tetsuya Mizuguchi (Rez, Lumines, Child of Eden). À elles et eux, les poussées de fièvre et l’éblouissement, la plage et le désert, les hennissements de chevaux dans la nuit, les diamants en gros plan, la pluie sur la forêt, les pas dans la neige et les feux d’artifice, toujours en musique, émouvante, entraînante, et que l’on produit en partie nous-mêmes.
Après la sortie en VR sur PlayStation et Oculus Quest, la Switch fait de cette version l’option n°2 (voire 1 bis) pour jouer à Tetris Effect.
Sur Switch, Monstars/Resonair/Enhance Games, environ 40€. Également disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Windows et Oculus Quest
Life is Strange : True Colors – Wavelengths
Post-scriptum, contre-champ ou single après l’album : le DLC de Life is Strange : True Colors est tout cela en plus d’être un joli cadeau aux nostalgiques de Haven Springs et de ses habitant·es. Centré sur Steph, la jeune disquaire et animatrice radio qui est l’unique personnage à l’écran, Wavelengths se déroule sur quatre journées (printemps, été, automne et hiver), intégralement en intérieur, mais avec toujours le monde en tête (le passé, l’avenir, la ville, les amours envisageables ou non). Entre tâches à accomplir et pauses rêveuses, sur une BO irréprochable (Agnes Obel, Foals, alt-J…), c’est une merveille de délicatesse ludique, un jeu qui fait chaud au cœur et le serre aussi un peu. On en redemande.
Sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Windows et Stadia, Deck Nine Games / Square Enix, environ 13€ (mise à niveau du jeu original, DLC inclus dans son édition Deluxe). À paraître sur Switch
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Super Monkey Ball Banana Mania
À chaque tentative de relancer Super Monkey Ball, la complainte des fans était la même : pourquoi ne pas rééditer les deux premiers volets de cette série dont le principal tort est d’avoir tutoyé d’emblée la perfection (avant de s’égarer) ? C’est chose faite avec Banana Mania. Ou presque, car Super Monkey Ball Banana Mania n’est pas un portage HD, mais un nouveau titre avec une histoire inédite, des personnages invités (dont Sonic), des options à foison…
C’est là que le bât blesse (un peu) : Super Monkey Ball est un jeu constamment sur le fil (un peu comme nous, la manette à la main) entre pureté du concept (on incline le sol pour faire rouler une boule) et bricolages ludiques, et, en la matière, Banana Mania n’a pas tout bon (précision en baisse, mini-jeux inégaux). Mais pas de quoi bouder son plaisir face à ses 300 niveaux magistraux.
Sur Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Sega, de 30 à 40€
Gleylancer
Entre compilations bien senties, suites opulentes et remasterisations, c’est une époque bénie pour les fans de shoot’em up, qui ont encore de quoi se réjouir avec Gleylancer, mythe de la Mega Drive qui n’avait eu droit chez nous qu’à un passage sur la console virtuelle de la Wii. Avec son habillage manga, son vaisseau évolutif, ses niveaux où le danger peut venir de partout et sa musique d’époque (1992), c’est un régal, même pas gâché par un léger manque de lisibilité (entre le fond de l’écran et les projectiles).
Louons aussi la présence d’options d’accessibilité (dont la possibilité de rembobiner la scène en cas d’échec) qui compensent la difficulté de cet épatant shmup horizontal.
Sur Switch, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series X/S, Masaya/Ratalaika Games, environ 6€
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