Le candidat PS Benoît Hamon était l’invité de « ‘L’Emission politique » (France 2), ce jeudi 9 mars. Revenu universel, Emmanuel Macron, Laïcité… Florilège des moments marquants de l’émission.
Invité jeudi 9 mars sur le plateau de L’Emission politique (France 2), Benoît Hamon a fait marche arrière sur son idée phare d’un revenu universel pour tous les 18-25 ans.
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Raréfaction du travail, taxation des robots, interdiction des pesticides, légalisation de l’euthanasie, expérimentation du récépissé… A 45 jours du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat PS a tenté de relancer sa campagne qui bat de l’aile, alors qu’il stagne en quatrième position dans les sondages.
Marche arrière sur le revenu universel
Benoît Hamon a promis vouloir « s’attaquer à la feuille de paie » et augmenter le salaire net grâce au revenu universel. Il assure ainsi instaurer un complément de revenu versé sur la fiche de paie pour « tout travailleur qui perçoit un salaire net jusqu’à 1,9 smic mensuel ». Cette prime s’élèverait alors à 200 euros par mois au niveau du smic.
Le candidat socialiste est par contre revenu sur sa proposition d’un revenu universel de 600 euros par mois pour tous les 18-25 ans, sans conditions de ressources. Désormais, les 18-25 qui bénéficieront de cette prime seront avant tout les étudiants, et ceux qui ont un « petit boulot » et elle sera répartie en fonction des ressources, avec un montant dégressif. Et tous ceux qui percevront plus de 1,9 de smic ne pourront pas en bénéficier. Il explique alors qu’un étudiant qui travaillerait un jour sur cinq recevrait 500 euros nets avec sa mesure.
Revenu universel : Benoît Hamon rabote un peu plus sa proposition pour les 18-25 ans https://t.co/wvux5cRXaZ
— GAMA Alain (@GAMAAlain) March 10, 2017
Un plaidoyer anti-Macron
Le candidat socialiste s’en est pris pendant de longues minutes à son adversaire en tête dans les sondages, Emmanuel Macron.
« Partout où des programmes » comme celui de l’ancien ministre de l’Economie ont été mis en place en Europe « [ils] ont fait prospérer l’extrême-droite », a-t-il asséné. « Aujourd’hui, je considère que le projet d’Emmanuel Macron est le marchepied du Front National ».
Il a ensuite ajouté :
« Parce que je suis socialiste et que je crois dans la promesse sociale, je pense que son projet est dangereux. Et parce que je suis démocrate, je me mets à distance de ceux qui, dans une position messianique et christique, pensent qu’ils détiennent la solution. Je vais vous dire : je trouve ça très immature de sa part. »
L’élu des Yvelines a terminé en torpillant un peu plus le candidat d’En Marche ! :
« La politique, ce n’est pas de la comédie. Comment Emmanuel Macron gouvernera demain en allant de Robert Hue à Alain Madelin ? », a-t-il interpellé.
Pour @benoithamon, "le projet d'Emmanuel #Macron est le marchepied du Front national." #FN #LEmissionPolitique pic.twitter.com/qeIxIkGGz5
— L'Événement (@LevenementFTV) March 9, 2017
Réactions à propos des soutiens PS envers Macron
Récemment plusieurs pontes du PS, comme Claude Bartolone, ont fait savoir qu’ils voteront pour Emmanuel Macron.
« Moi je suis candidat à l’élection présidentielle, je ne suis pas là pour couper des têtes », a-t-il insisté. « De là où je viens, j’ai appris à me battre pour le bon et le mauvais ; y compris quand le vent est mauvais » a-t-il ajouté, assurant que « sa responsabilité est d’abord vis-à-vis du peuple de gauche » :
« J’ai le devoir d’être au second tour de l’élection présidentielle et de l’emporter ».
Un face à face sportif avec Laurent Wauquiez
Invité sur le plateau de L’Emission politique, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes a débattu sur la question de la laïcité.
« Vous avez fait de l’attaque contre l’islam et contre les musulmans un fonds de commerce électoral », s’est indigné Benoît Hamon qui a alors qualifié Laurent Wauquiez de « joli hologramme de Marine Le Pen. C’est masculin, mais c’est exactement la même chose », a-t-il assuré. Réponse de l’adversaire : « Vous êtes un hologramme de Tariq Ramadan. »
« Monsieur Wauquiez, comme beaucoup d’autres, trouvent que les musulmans sont bien quand ils ne sont pas musulmans », a poursuivi le candidat PS.
« Pour vous, dès qu’on a une position divergente de la vôtre, vous brandissez l’étendard du Front National », a alors rétorqué le vice-président des Républicains.
Echanges musclés avec des policiers à propos des contrôles au faciès
Avant le début de l’émission, Benoît Hamon a rencontre des fonctionnaires de police. L’occasion d’échanger avec eux sur sa proposition d’expérimenter le récépissé lors des contrôles d’identité, afin de lutter contre les contrôles au faciès.
« Aujourd’hui, ce climat de suspicion de vous comme d’autres, on ne peut plus l’accepter, affirme l’un d’entre-eux. Vos écrits, quand vous dites ‘arrêtez le contrôle au faciès’, ce n’est même plus de la suspicion ! »
« Moi je n’ai aucune indulgence à l’égard des voyous », a martelé le candidat socialiste, sans pour autant convaincre les policiers en face de lui. « On salue tout de même votre courage d’être venu nous rencontrer », a tout de même concédé l’un d’entre-eux.
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