Le Parquet national financier a requis jeudi quatre ans de prison ferme avec mandat de dépôt contre le maire de Levallois-Perret, et quatre ans, dont deux avec sursis, contre Isabelle Balkany. Voilà pour le volet “fraude fiscale”, dont le jugement sera rendu en septembre. Lundi 19 mai débutera leur procès pour “blanchiment” et “corruption”.
Quatre ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Voilà les réquisitions du Parquet national financier (PNF) à l’encontre de Patrick Balkany, qui comparaissait devant le Tribunal correctionnel de Paris depuis lundi 13 mai pour “fraude fiscale”.
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Quatre ans de prison dont deux avec sursis – d’où la possibilité d’un aménagement de peine – ont été également requis contre sa première adjointe à la mairie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et épouse Isabelle Balkany. Cette dernière n’a pas été présente de la semaine à l’audience, toujours hospitalisée après qu’elle a tenté de mettre fin à ses jours. En outre, dix ans d’inéligibilité et dix ans d’interdiction d’administrer ou de gérer une société ont été requis contre le couple, cf. ce papier de Franceinfo.
Des comportements qui « ne sont pas tolérables »
Comme le rapporte le Monde, le procureur du PNF a qualifié l’élu Les Républicains (LR) de “grand fraudeur fiscal” ou encore de “menteur”, évoquant des comportements, “notamment de la part d’un élu, [qui] ne sont pas tolérables”. Pour rappel, Patrick et Isabelle Balkany sont soupçonnés d’avoir dissimulé quelque 13 millions d’euros de patrimoine au fisc.
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Le conseil de Patrick Balkany, Maître Éric Dupond-Moretti, a, toujours selon le récit du Monde, dénoncé “une justice de classe à rebours” tout aussi “scandaleuse” que “la justice de classe” : “Un Français sur cinq se dit prêt à pratique la fraude fiscale, et Patrick Balkany serait l’exemple ? Celui qu’il faudrait envoyer en prison pour que le peuple se régale ?”
Me Dupond-Moretti avait déjà affirmé que son client “n’était pas au-dessus des lois” mais “pas non plus en dessous”. Le procureur, lui, a dit à Patrick Balkany que “ce procès [était] la preuve [qu’il] mentait”.
Éric Dupond-Moretti : « Balkany il n’est pas au-dessus des lois mais il n’est pas non plus en dessous des lois et des règles du procès équitable » pic.twitter.com/uz4UJXNvw5
— CNEWS (@CNEWS) May 13, 2019
L’avocat d’Isabelle Balkany, lui, a plaidé le fait que les biens du couple seraient surévalués par le fisc. Patrick Balkany a reconnu avoir fait « des fautes », tout en qualifiant le réquisitoire d’« excessif ».
Le jugement sera rendu le 13 septembre. En attendant s’ouvrira lundi prochain, le 19 mai, le second volet de ce procès : celui ayant trait à des accusations de “blanchiment” et “corruption”.
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